Depuis dix ans, près d’un millier a disparu et le rythme s’accélère chaque année. Il y a déjà 50 pharmacies de moins lors du premier trimestre 2016, soit plus d’une fermerture tous les deux jours.
En 2015, une pharmacie fermait tous les deux jours contre une tous les trois jours l’année précédente. Les différents syndicats craignent que plus de 200 officines, sur 22.221 en activité, baissent le rideau en 2016, entraînant à chaque fois des licenciements. Depuis dix ans, près d’un millier a disparu et le rythme s’accélère chaque année. Il y a déjà 50 pharmacies de moins lors du premier trimestre 2016, soit plus d’une fermerture tous les deux jours.
Globalement, la situation est compliquée. Le chiffre d’affaires des pharmacies baisse de 2% et la relève semble difficilement assurée: les étudiants se détournent de l’officine pour lui préférer des postes dans l’industrie pharmaceutique.
Le poste avancé du système médical
Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines, «il s’agit d’un phénomène qui touche toute la France». Avec le départ de plus en plus de médecins des zones rurales, Gilles Bonnefond estime que le rôle du pharmacien doit évoluer: assurer un suivi du patient et communiquer auprès des clients dans des zones où la pharmacie reste le poste avancé du système médical.
Pour la première fois, l’ensemble des syndicats de pharmaciens, ainsi que l’Ordre des pharmaciens et l’ANEPF, le syndicat des étudiants, ont présenté mardi leur Manifeste pour la pharmacie française. D’autant que la situation difficile des pharmacies s’accompagne parfois d’une grande détresse sociale qui peut déboucher sur des drames. Quatre pharmaciens se sont donné la mort ces deux derniers mois.