Pierre Bogart est un journaliste politique reconnu et apprécié du journal le Citoyen. À 45 ans, il est père célibataire et refait régulièrement le monde avec sa fille Chloé ou son ami Nacer, le tenancier de son café de quartier. Cette année, ce sont les politiques qui lui donnent du fil à retordre et matière à parler. Pierre couvre en effet la campagne présidentielle. Et même s’il a ses entrées, il lui faut trouver les infos, et les bonnes. Heureusement, ces politiques, il les connaît par c ur : les besoins du métier. Vingt ans déjà qu’il les côtoie ! Et ils ont souvent pris l’habitude de se confier à lui. Peut-être plus qu’ils ne devraient…Par cet habillage fictionnel, les auteurs trouvent un moyen judicieux de nous raconter la campagne présidentielle et les primaires de 2017 telles qu’on ne vous les montrera jamais dans les journaux ou à la TV. Car si le héros et son support sont inventés, tout le reste est vrai. Stratégies, crises de nerf, petites phrases… Toutes les anecdotes, tirées de véritables conversations « en off » avec les auteurs, ont été vérifiées et sont véridiques.Cet ouvrage écrit et dessiné en temps réel en parallèle de la campagne paraitra en librairie seulement 10 jours après son épisode conclusif : l’élection du/de la prochain(e) président(e) de la République française ! Un moyen de découvrir à chaud, et avec humour, l’autre vérité qui se cache derrière ces débats qui cristalliseront à coup sûr l’opinion publique.
Le journaliste et écrivain Renaud Saint-Cricq publie Le Journal du Off, le journal de la campagne présidentielle en bande dessinée. Les dessins, signés James, accompagnent ce scénario imaginé par Renaud Saint-Cricq et Frédéric Gerschel. “On a porté le projet ensemble (avec F. Gerschel, ndlr), on l’a imaginé ensemble et il a eu un grave accident de voiture en Irak, alors qu’il couvrait la campagne de Mossoul. On s’est demandé avec ses amis si on le faisait (ce projet, ndlr). Son nom apparaît sur la couverture et c’était important”, explique le journaliste.
Dans ce journal de la campagne en BD, tout est vrai, sauf le héros. “On a un journaliste qui n’existe pas (…) en revanche toutes les scènes politiques, les verbatims, tout ce qui est raconté politiquement est vrai. Toutes les informations sont vérifiées”, assure Renaud Saint-Cricq. Si au départ les informations devaient uniquement être celles de Renaud Saint-Cricq et de Frédéric Gerschel, au final elles proviennent “d’une bande d’amis journalistes politiques à nous”, confie-t-il. “De cette manière, j’ai fait un scénario”, explique Renaud Saint-Cricq.
Au fil des pages, on découvre notamment que Nicolas Sarkozy croyait mordicus à sa victoire à la primaire de la droite et du centre, comme à la présidentielle. “C’est un trait de caractère qu’il partage tous. Au final, Montebourg, Le Maire, Fillon, c’est la même chose”.
On apprend également qu’après la primaire de la droite, le poste de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains s’est joué sur une histoire de discours. “Il y a un meeting de François Fillon À Lyon. Laurent Wauquiez décide de faire un discours et on pense tous qu’il va faire quelque chose de court et en fait, il fait un discours à sa gloire très long. Tellement long que cela oblige François Fillon à se presser à la fin du meeting, le mettant très en colère”. C’est peut-être cette anecdote qui a poussé Fillon a rétrograder Wauquinez numéro 2 du parti.