par Jean-Michel Thureau (site) :
Remplacer le code du travail français (plusieurs milliers de pages) par le code du travail suisse (une centaine de pages), est, à priori une mesure raisonnable.
Sauf que :
C’est l’impact de cette mesure sur le chômage qui compte vraiment. Et cet impact, bien que réel, ne peut être que marginal et pas vraiment immédiat.
La simplification du code du travail peut comporter des particularités défavorables à des minorités à fort pouvoir de nuisance ( les syndicats, par exemple ). Et ces minorités peuvent jetter quelques centaines de milliers de manifestants dans les rues (et quelques milliers de casseurs).
Que se passe-t-il quand un gouvernement prend une mesure dont l’intérêt n’est pas évident et que cela est contesté par la rue ?
Il recule et se déconsidère.
Moralité : Pour pouvoir passer en force et avoir une chance de gagner, il faut que la réforme envisagée soit massivement approuvée par la population (sondages ou référendums).
Dans le cas particulier du chômage cela discrédite complètement toutes les mesurettes qui enchantent les énarques : réforme du code du travail ou de la formation des chômeurs.
Évidemment prendre de vraies mesures anti-chômage n’est pas facile, facile.
Quand il y a du chômage de masse, c’est qu’il n’y a pas assez d’emplois, C’EST À DIRE PAS ASSEZ D’ENTREPRISES.
COMMENT SUSCITER LA CRÉATION D’ENTREPRISES ?
EN FAISANT DES CADEAUX AUX PATRONS
Il n’y a que trois types de vrais cadeaux aux bons producteurs :
baisser l’impôt sur les bénéfices, qui est le prototype même de l’impôt contre-productif, son principe étant d’assujettir les entreprises qui ont de bons résultats et d’exempter celles qui en ont de mauvais (puisqu’elles n’ont pas de bénéfice taxable),
supprimer les aides aux canards boiteux,
simplifier les normes, redonner tout ou partie du pouvoir normalisateur aux professionnels.
MAIS, AVANT DE FAIRE DES CADEAUX AUX PATRONS, IL FAUT VENDRE L’IDÉE.
PAS AUX SYNDICATS MAIS AUX SALARIÉS.
IL FAUT LEUR EXPLIQUER QUE LES AVANTAGES SOCIAUX LEGAUX SONT DES LEURRES, DONT AUCUN NE VAUT LE PLEIN-EMPLOI.
PAS FACILE ? QUI A DIT QUE GOUVERNER ETAIT FACILE ?
DE TOUTES FAÇONS, IL DEVRAIT ÊTRE PLUS FACILE DE FAIRE APPEL A LA RAISON DE LA POPULATION QU’A L’ABNEGATION DES SYNDICATS. NON ?
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