Dès l’annonce de l’ouverture de l’enquête, le siège de la mutuelle situé à Brest, dont Richard Ferrand fut le directeur général a fait l’objet d’une longue perquisition. Ce proche d’Emmanuel Macron est soupçonné de «manquements au devoir de probité».
L’information ne filtre que maintenant. Après l’annonce de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Brest le 1er juin 2017, le siège de la mutuelle dirigée par Richard Ferrand entre 1993 et 2012 a été minutieusement perquisitionné, le jour même, entre 15h et 19h.
Selon les informations du quotidien breton Le Télégramme, les enquêteurs ont saisi de nombreux documents. Ceux-ci seront exploités dans le cadre de l’enquête, ouverte pour faits présumés d’«atteinte aux biens», de «manquements au devoir de probité» ainsi que de «manquements aux règles spécifiques du code de la mutualité.
L’affaire Ferrand ne cesse de se développer, depuis les révélations du Canard enchaîné le 24 mai dernier. Selon l’hebdomadaire satirique, Richard Ferrand, ex-secrétaire général d’En Marche! et ministre du gouvernement d’Edouard Philippe, aurait favorisé la signature par les Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général entre 1993 et 2012, d’un bail immobilier au profit de sa compagne, Sandrine Doucen.
Le 30 mai, c’était au tour du journal Le Monde de publier de nouveaux éléments embarrassants. Selon le quotidien du soir, le ministre de la Cohésion des territoires aurait depuis une vingtaine d’années favorisé plusieurs de ses proches ainsi que ses intérêts personnels dans un véritable «mélange des genres» entre vie publique et affaires privées.