Le système médiatique vit bien souvent de polémiques. Les livres et les oeuvres en font souvent les frais. C’est ainsi que, la plupart du temps, parce qu’ils ne laissent pas prise à la chicane, on ignore que Michel Onfray a publié une dizaine de recueils de poésie et une vingtaine de livres consacrés à l’art en général ou à célébrer l’oeuvre d’un certain nombre d’artistes contemporains – entre autres, les peintres Jacques Pasquier et Vladimir Velickovic, Ernest Pignon-Ernest et Valerio Adami, Robert Combas, Gérard Garouste et Gilles Aillaud, les photographes Willy Ronis et Bettina Rheims, le sculpteur Pollès, les compositeurs Pascal Dusapin et Éric Tanguy, mais aussi les artistes des sens oubliés, le goût et l’odorat, que sont les cuisiniers, les viticulteurs et les oenologues – Charles Fourier parlait à leur propos de gastrosophie.
La Danse des simulacres rassemble près d’une vingtaine de livres qui constituent une esthétique généralisée – l’un d’entre eux est un éloge de l’art contemporain. Elle se constitue à partir du corps sensuel, autrement dit du corps qui regarde et voit, entend et écoute, sent et goûte. Diderot disait qu’il n’existe qu’un seul sens, le toucher, et qu’il est diversement modifié : on touche avec les yeux, avec le nez, avec la bouche, avec les oreilles, avec toute la peau… Cette esthétique est une célébration du toucher.
En ouverture, un récit autobiographique inédit raconte comment se constitue un jugement de goût.