Ecoutez la douce mélopée du bec-en-sabot… (Vidéo)

Le Bec-en-sabot  ou Balaeniceps rex appartient à l’ordre des Pélécaniformes, famille des Balaenicipitidés, il mesure entre 1,20m et, 2,3o m, pesant de 4 à 7 kgs. Son nom vient de son bec en forme de sabot. Il est aussi appelé « cigogne à tête de baleine » toujours à cause de son bec. C’est un oiseau unique aux origines incertaines à cause de son allure préhistorique. Avec son apparence primitive, le bec-en-sabot présente des similitudes avec les cigognes, les pélicans, les ombrettes et les hérons. De nombreux débats sont toujours en cours au sujet des espèces les plus proches de cet oiseau fascinant.
Le bec-en-sabot est une espèce carnivore, mais il se nourrit principalement de poisson, et particulièrement de « Dipneuste » (Protopterus dolloi), et aussi d’autres poissons qui nagent près de la surface. Il consomme aussi des tortues, des serpents d’eau, des lézards, des grenouilles, des jeunes crocodiles, des jeunes oiseaux aquatiques, des escargots et des rongeurs.
Il se nourrit de différentes façons. Il reste souvent debout dans l’eau, attendant le passage d’une proie. Il est souvent immobile, le bec pointé vers le bas. Il peut parfois aussi rester debout sur la végétation flottante, à l’affût des poissons. Ses longs doigts répartissent son poids sur les plantes, mais il s’enfonce graduellement dans l’eau. Il peut aussi marcher lentement au bord de l’eau en cherchant des proies.

Le bec-en-sabot est menacé par la perte de son habitat dans certaines parties du pays. Le drainage des zones humides pour les développements humains, les zones de nidification brûlées pour rendre la pêche et la chasse plus accessible aux humains, les oiseaux capturés pour être vendus aux zoos ou pour leur viande, sont des menaces importantes qui pèsent sur cette espèce considérée comme étant certainement menacée dans un futur proche.

Le bec-en-sabot claque du bec comme les cigognes pendant les parades nuptiales ou de menaces. Le son est fort et creux, très caractéristique « dok ».
Le bec-en-sabot adulte est généralement silencieux, mais il peut émettre des sortes de hennissements et de meuglements. Les poussins réclament de la nourriture en émettant des sons semblables à des hoquets.

Le bec-en-sabot est habituellement solitaire. Les adultes sont vus ensemble au moment de la reproduction, mais des groupes peuvent se former si les ressources alimentaires sont abondantes à un endroit. Il occupe de grands territoires de plusieurs kilomètres carrés, et le couple en défend une large partie autour du nid. Souvent, les deux partenaires se nourrissent des deux côtés opposés.

Le bec-en-sabot est bruyant pendant les parades nuptiales. Les deux oiseaux se penchent l’un vers l’autre tout en claquant du bec, en lançant des glapissements et en gémissant.
Le bec-en-sabot n’est pas un migrateur si la nourriture est assez abondante. Cependant, dans certaines zones, il peut effectuer des mouvements saisonniers entre le site du nid et les zones de nourrissage.

Le bec-en-sabot a des ailes puissantes. Il peut être vu planant dans les courants thermiques à grande hauteur comme les pélicans et les cigognes. Il vole avec le cou rétracté comme les hérons.

Les jeunes sont protégés au nid par l’un des parents qui reste avec eux pendant les premiers 35 jours après la naissance. Les jeunes oiseaux ne tiennent pas encore debout à cette période. Ensuite, les deux adultes les laissent seuls au nid pour aller chercher de la nourriture.
Les jeunes abandonnent le nid au bout de 95 à 105 jours après la naissance, mais ils y retournent encore pendant une semaine. Après cela, ils peuvent voler au bout de dix jours. Les parents les nourrissent encore pendant un mois après l’envol. Habituellement, un seul jeune reste vivant, à cause de la prédation ou des faibles ressources alimentaires.

Le bec-en-sabot a le plumage gris bleuâtre sur le corps entier. On peut juste voir des extrémités noires aux primaires, et les secondaires sont légèrement teintées de verdâtre.
Les parties inférieures sont d’un gris plus clair. Il présente la même couleur tout au long de l’année.
La grande tête est gris plus foncé, avec une petite crête à l’arrière de la calotte. Le bec est étonnant avec ses 21 cm de longueur et ses 10 cm de largeur. C’est une énorme structure, munie d’un crochet acéré à son extrémité. Le bec est jaunâtre ou couleur chair, couvert de taches gris foncé. Les mandibules sont munies de bordures tranchantes lui permettant de capturer et de découper la tête des proies avant de les avaler. Les grands yeux sont jaunâtres ou blanc grisâtre, situés très en avant de la tête et procurant à l’oiseau une vision binoculaire. Les longues pattes et les orteils sont noirâtres.
Les deux sexes sont semblables, avec le mâle plus grand que la femelle et le bec plus long.
Le poussin est couvert de duvet gris argenté.
Le juvénile est légèrement plus foncé et plus brun que les adultes. Il atteint sa maturité sexuelle à l’âge de trois ou quatre ans.

Bec-Sabot-Nil-7

Habituellement, le bec-en-sabot attend la saison sèche, quand les niveaux d’eau sont bas et les poissons faciles à capturer. Il démarre sa saison de reproduction alors qu’il pleut encore, afin que jeunes naissent au début de la saison sèche.
Le bec-en-sabot nidifie en solitaire. Les deux sexes construisent le nid, commençant par préparer une plate-forme flottante d’environ 2,50 à 3 m de diamètre. Ensuite, ils construisent le nid qui fait environ 1,40 de diamètre.
Parfois, le nid peut-être construit sur une termitière. Les oiseaux travaillent les tiges des plantes dans le nid en sautant dessus pour les aplatir, et en les poussant à l’intérieur avec leurs doigts.
Ce nid est surveillé et protégé par l’équipe de Shoebill Island Camp à Bangweulu en Zambie et reçoit très peu de visites.

Ce nid est surveillé et protégé par l’équipe de Shoebill Island Camp à Bangweulu en Zambie et reçoit très peu de visites.
La femelle dépose 1 à 3 œufs blanchâtres. L’incubation dure environ un mois, partagée entre les deux parents qui prennent leur tour pour couver. Quand les températures sont hautes, les oiseaux vont boire de l’eau fraîche et la régurgitent sur les œufs pour les garder au frais.
Quand les poussins naissent, les parents leur font de l’ombre, et les rafraîchissent avec de l’eau régurgitée. Ils les nourrissent aussi par régurgitation. Les poussins réclament la nourriture en donnant des coups de bec dans les pattes ou le bec des adultes. Ceux-ci régurgitent la nourriture que les poussins consomment en dehors du bec des parents.

Ce nid est surveillé et protégé par l’équipe de Shoebill Island Camp à Bangweulu en Zambie et reçoit très peu de visites.

Le bec-en-Sabot est endémique d’Afrique. On le trouve dans les grands marais où poussent des roseaux et des papyrus. On peut aussi le trouver dans les marécages inondables où se trouve une importante végétation flottante.

Le bec-en-sabot vit et se reproduit dans l’est de l’Afrique tropicale, depuis le Soudan et l’est de l’Ethiopie, jusqu’en Zambie.

Le bec-en-sabot se nourrit habituellement la nuit dans l’eau peu profonde. Il reste immobile comme un héron, attendant le passage d’une proie. Ensuite, quand la proie est repérée, il attaque rapidement et puissamment. La proie est saisie dans l’eau avec le bec crochu qui l’empoigne avec force, elle est ensuite broyée et transpercée très vite. Sa proie préférée est un poisson appelé « Dipneuste » (Protopterus dolloi), mais il consomme aussi d’autres poissons, amphibiens et reptiles.

Le bec-en-sabot tient souvent son bec pointé vers le bas afin de profiter de sa vision binoculaire, ce qui rend plus facile la capture de la proie. Ensuite, il la ramasse vivement avec le bec. Après l’avoir avalée, il boit de l’eau.

Source

Related Articles