« Au fil des années, les travailleurs de France, d’Allemagne, des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays développés ont vu leur situation se dégrader sensiblement. Alors que les profits des entreprises atteignent des niveaux historiques, ils sont de plus en plus nombreux à joindre tout juste les deux bouts et à se retrouver démunis pour faire face à une éventuelle perte d’emploi », souligne Patrick Artus dans son dernier livre, coécrit avec la journaliste Marie-Paule Virard, “Et si les salariés se révoltaient ?”
Un ouvrage dans lequel l’économiste dresse un réquisitoire contre une finance mondiale qui semble n’avoir rien retenu de la crise de 2008 et se demande si les salariés, devant le sort qui leur est fait, ne vont pas se révolter.
Résumé éditeur
Au tournant du siècle, l’Occident se rêvait sur les chemins de la croissance et du progrès, porté par la mondialisation et la révolution technologique. Il aura fallu moins de deux décennies pour que le rêve vole en éclats. Chômage, précarisation de l’emploi, baisse du niveau de vie, creusement des inégalités, poussée de la pauvreté, déclassement des classes moyennes… Les salariés sont exaspérés. Non seulement ils sont les grands perdants des bouleversements qui secouent la planète, mais ils redoutent aussi d’être bientôt « débranchés » par un robot… Et s’ils finissaient par se révolter ?
Les auteurs analysent les mutations profondes qui sont à l’œuvre dans l’économie mondiale et fondent aujourd’hui la colère des classes moyennes et populaires. Ils proposent des pratiques nouvelles afin que la belle formule de capitalisme « inclusif », qui fait les délices des think tanks et autres cénacles, trouve enfin sa traduction concrète. Les Européens peuvent et doivent ouvrir la voie d’un nouvel âge du capitalisme, loin des excès et dérives du système actionnarial anglo-saxon qui mène et désormais menace le monde.