Après David Miège, une autre dessinatrice menacée!

Le 11 janvier 2015, le maire de Paris, Anne Hidalgo, était au premier rang des manifestants parisiens, affichait « Je suis Charlie » et affirmait défendre la liberté d’expression, notamment celle des dessinateurs sauvagement assassinés par des musulmans radicaux. Le 12 janvier, elle faisait le journal Charlie Hebdo citoyen d’honneur de la Ville de Paris.

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Pourtant, irritée par une caricature du dessinateur Ri7, parue sur Riposte Laïque, à l’occasion de la commémoration du ramadan à la mairie de Paris, le 9 juillet 2014 (ce qui viole les principes laïques de notre pays), cette élue a oser déposer plainte contre cet artiste, estimant que ce dessin constitue « une injure publique envers un citoyen chargé d’un mandat public ».

 

RI7HidalgolechebabouchesCette plainte est consternante, mais surtout très inquiétante. Quelle liberté resterait-il aux dessinateurs et aux caricaturistes, éternels esprits libres, si le dessin de Ri7 était reconnu injurieux ? La conception de la liberté d’expression du maire de Paris serait-elle à géométrie variable ? Caricaturer de manière très polémiste Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen (voir les illustrations en pièces jointes) relèverait-il de la liberté d’expression, alors que la dessiner, elle, dans une position de soumission à des religieux, deviendrait-il injurieux ?

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Riposte Laïque espère qu’Anne Hidalgo retirera au plus vite une plainte qui apparait grotesque. En attendant, soucieux de la défense du droit à la caricature et à la parole libre, nous informons l’ensemble des médias de la grave menace que la démarche judiciaire du maire de Paris fait peser à l’ensemble de la profession et aux libertés publiques. Lors du premier procès de Charlie Hebdo, en 2007, intenté par le recteur Boubakeur et l’UOIF, la France entière s’était reconnue dans la phrase de Nicolas Sarkozy : « Plutôt un excès de caricature que pas de caricature du tout ».

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Nous sommes obligés de constater que la démarche d’intimidation du maire de Paris rejoint, avec d’autres méthodes, celle des islamistes, et constituent une véritable agression contre le droit à la caricature, symbole d’un pays où les artistes sont encore libres.

Nous espérons que les journalistes qui écrivaient « Je suis Charlie », le 11 janvier ne couvriront pas, par leur silence, les dangereux agissements liberticides du maire de Paris, et lui demanderont des explications sur sa conception de la liberté, dans un pays où il est attribué à Voltaire cette célèbre phrase : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ».

Lu sur Riposte laïque

Discours de Christiane Taubira, lors des obsèques du caricaturiste Tignous, quant à la liberté d’expression des dessinateurs en France.

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