Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour injure publique envers les homosexuels, n’en a pas moins accordé une interview à un magazine gay pour se défendre de toute homophobie : «C’est leur problème personnel, […] c’est leur choix intime que je respecte.»
Accordant une interview à un magazine gay intitulé Friendly, Jean-Marie Le Pen a confié ses opinions à propos de l’homosexualité et s’est défendu de toute homophobie lorsque la question lui a été posée par l’intervieweur : «Non, pas du tout. D’ailleurs, la plupart de mes collaborateurs sont homosexuels. Dans le fond, c’est leur problème personnel, c’est un élément de leur personnalité, c’est leur choix intime que je respecte.»
Mais ensuite, le cofondateur du Front National, toujours poursuivi pour provocation à la haine et injure publique envers les homosexuels pour différentes déclarations, précise son propos : «À partir du moment où les homosexuels ne mettent pas leurs mains dans ma braguette ou dans celle de mes petits-enfants, et qu’ils ne se promènent pas avec une plume dans le cul sur les Champs-Élysées, ça m’est égal», a-t-il prévenu.
Jean-Marie Le Pen introduit également un distinguo entre les personnes homosexuelles et ce qu’il appelle les «homosexualistes» : «Ceux qui transforment leur choix sexuel personnel en idéologie politique.» Il a également rappelé son opposition à la Gay Pride et au mariage pour tous, avant d’évoquer le thème de la natalité : «S’il y avait une généralisation du phénomène, cela entraînerait la disparition de l’espèce. Tant que l’homosexualité reste une fantaisie marginale, ça ne me gêne pas du tout, ça fait partie de la diversité humaine.»
Comparant l’homosexualité à son handicap, il a cependant estimé que le fait d’être homosexuel était une source de tracas : «Je ne suis pas sûr qu’être gay soit toujours une source de bonheur. Au contraire, je pense que c’est souvent l’origine de souffrances diverses. Moi, je suis borgne par exemple, je fais avec !»
Mais concernant les agressions physiques à l’encontre des personnes homosexuelles, aucun doute pour Jean-Marie Le Pen : il les attribue aux populations musulmanes. Selon lui, ces agressions «viennent généralement de la part des musulmans qui ont dans ce domaine un rigorisme plus marqué que d’autres religions.»