En publiant son ouvrage Au cœur de l’État (Plon), Michèle Alliot-Marie règle ses comptes avec certains ex-ténors de l’UMP, en tête : Alain Juppé. L’ancienne présidente du RPR qui fut successivement ministre de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, n’a pas apprécié la volonté du maire de Bordeaux de ne pas vouloir partager Jacques Chirac. « Il cherchait à éliminer tous ceux qui auraient pu le concurrencer dans l’esprit ou l’affection », écrit-elle. Et de soupçonner Alain Juppé, à mots semi-couverts, d’avoir mis de l’huile sur le feu à l’occasion de la polémique sur ses vacances en Tunisie alors que le président Ben Ali s’accrochait à un pouvoir vacillant. Polémique qui l’a privée d’un ministère. « Nous avons remonté certains messages qui venaient du nord de l’Aquitaine », affirme-t-elle.
MAM a refusé de se prononcer pour ou contre François Fillon ou Jean-François Copé à la présidence de l’UMP. Bien que battue aux dernières élections législatives, elle n’en demeure pas moins active en politique. Fidèle à ses convictions gaullistes, elle a ainsi déposé avec Roger Karoutchi, Gérard Larcher, Patrick Ollier et Henri Guaino, une motion gaulliste : « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France », qui a recueilli 12,4 % des votes des militants au Congrès de l’UMP.
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