Entre 630 et 650, double fondation sous le patronage de sainte Marie et de saint Pierre
La première mention d’un monastère vivant sous la Règle de saint Benoît apparaît en Gaule vers 620 dans une lettre adressée à l’Evêque d’Albi par l’abbé d’un monastère proche de Castres. Peu après, quelques moines s’établissent sur la rive nord de la Loire, à 30 km en amont d’Orléans, sur une petite butte proche du village de Fleury, et y construisent une église dédiée à Notre Dame, tandis qu’une seconde colonie de moines s’installe à une centaine de mètres plus loin, autour d’une église Saint-Pierre. A cette époque ces communautés ne vivent pas encore sous la règle de saint Benoît, mais sous celle d’un autre grand fondateur, saint Colomban. Les deux communautés ne tardent pas à fusionner et le monastère est désormais connu sous le nom de Saint-Pierre de Fleury.
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Apogée et début de la construction |
988-1004 Saint Abbon.
Sous l’abbatiat d’Abbon, Fleury atteint l’apogée de son rayonnement. Abbon est tenu par ses contemporains pour l’homme le plus instruit de son temps, son œuvre littéraire et scientifique est vaste et il sait discerner et favoriser les dons littéraires de ses moines. Le monastère reçoit du Pape une charte d’exemption. Sous son abbatiat et celui de Gauzlin, son successeur, l’abbaye abrite toute une pléiade d’écrivains, historiens, hagiographes ou poètes dont certains, comme leur abbé, trouvent encore de nos jours des éditeurs et des traducteurs. L’activité artistique fut surtout l’œuvre de la génération suivante, celle qui se formait sur les bancs de l’école abbatiale lorsqu’Abbon était abbé, et qui épanouit son talent sous Gauzlin. 1004-1030 Gauzlin commence la tour-porche de la basilique abbatiale et reconstruit les bâtiments après l’incendie de 1026 1067 Commencement de la construction de la basilique actuelle 1108 Le 21 mars, consécration de l’abside et du chœur. Le 2 août, le roi Philippe Ier est inhumé sous le sanctuaire. 1218 Dédicace de la basilique enfin achevée 1413 Les stalles sont exécutées et placées à la croisée du transept1486 L’abbaye est mise en commende, c’est à dire que ses supérieurs sont nommés par le Roi. |
Effondrement et dispersion |
1562 Pillage pendant les Guerres de Religion
La guerre de Cent ans et les Guerres de Religions, ruinent le monastère et perturbent la vie régulière, les effectifs de la communauté s’effondrent. 1627 Richelieu, abbé commendataire donne le monastère à la Congrégation de Saint-Maur. 1704 Edification de la tribune de l’orgue 1712-1731 Construction d’un nouveau monastère 1791 la Révolution disperse la communauté; au début de l’empire le monastère sert de carrière de pierres…. |
Première reprise et refondation |
1865-1903 Première reprise de la vie monastique par des moines venus de la Pierre-qui-Vire
Peu avant sa mort prématurée, en 1854 le Père Muard, fondateur de la Pierre-qui-Vire, vient à Saint-Benoît-sur-Loire et prédit au curé de la paroisse qu’un jours ses fils chanteront ici les louanges de Dieu. De fait le 7 janvier 1865, à la demande de Mgr Dupanloup, Évêque d’Orléans, 3 moines de la Pierre-qui-Vire s’installent au presbytère de Saint-Benoît et prennent en charge la paroisse en attendant de pouvoir reconstruire le monastère. Mais en 1881, puis de façon plus décisive en 1903, les religieux sont expulsés de France. Un moine vêtu en prêtre séculier et exerçant les fonctions de vicaire, peut pourtant demeurer à Saint-Benoît jusqu’en 1928. 1944 Refondation
Rentrée d’exil en 1920, la communauté de la Pierre-qui-Vire peut acheter, dès 1935, une partie des terrains situés au sud de la Basilique et envoyer un groupe de frères pour les entretenir. Le 11 octobre 1944 treize moines reprennent enfin à Fleury l’observance monastique et entreprennent la reconstruction du monastère. Une communauté de trente-trois moines y vit aujourd’hui sous la direction du père abbé Etienne RICAUD. |