Il semble donc que le Président de la République ne s’oppose pas à la proposition du ministre de l’Intérieur visant à autoriser le rapatriement en France des djihadistes détenus en Syrie. Or qui sont ces djihadistes? Des bombes en puissance qui sont autant de menaces pour la sécurité des Français. Or, la sécurité d’un État ne consiste pas uniquement à détenir des forces armées et des forces de sécurité intérieure. Cette sécurité implique la mise en application d’un arsenal juridique adapté à la menace, et des responsables politiques aptes à savoir s’extraire exceptionnellement du carcan trop confortable de l’État de Droit” pour ne rien avoir à décider. Qui sont donc ces djihadistes?
Des Français nous dit-on, adeptes de l’Islam, avec femmes et enfants, des personnes ayant participé aux pires crimes contre l’humanité, des assassins en somme.
Des Français? Le code civil ne prévoit-il pas la déchéance de nationalité lorsque les personnes concernées se sont mises au service d’un état étranger pour des actes de guerre? Appliquons donc la loi puisque la France se targue d’être un état de droit ! Et interdisons l’entrée sur notre territoire de personnes étrangères.
Des Français adeptes de l’Islam? Ne faisons pas l’injure aux Français de religion musulmane respectueux de la laïcité et de la République qu’ils ont choisie, de considérer que ces assassins sont dignes de leur respect. Ils ne peuvent que rejeter le choix des djihadistes.
Des Français en charge de femmes et enfants? La ficelle est trop grosse. Il s’agit là de “faire pleurer Margot”. En effet:
- S’agissant des enfants, notamment en bas âge, de deux choses l’une:
soit ils ont des familles capables de les accueillir et il faut les laisser entrer en France.
Soit ils n’ont pas de familles susceptibles de s’en occuper. Alors déclarons les “pupilles de la Nation” et confions les aux instances dont la mission est d’agir en pareilles circonstances.
- S’agissant des épouses”, encore faut-il savoir de quelle épouse il s’agit: Madame première? Ou madame troisième? La France se veut à l’avant garde de l’égalité homme-femme; or ces femmes ont fait le choix de la cause djihadiste, elles ont accompagné les crimes de leur mari. Si elles sont de nationalité française, elles doivent être déchues de cette nationalité et interdites d’entrer sur le territoire français et doivent donc suivre le sort de leur mari.
Des Assassins avérés: Ils étaient en guerre et ont commis les pires exactions, dont les médias ont rendu compte. Ce sont des criminels de guerre. Déchus de la nationalité française, ils ont vocation à être présentés devant un tribunal international en tant que criminels de guerre. Que la France prenne l’initiative en tant que membre permanent du conseil de sécurité de l’ouverture d’un nouveau « procès de Nüremberg » sous l’égide de la communauté internationale. Qu’une notion de peine plancher soit adoptée et que ces assassins soient incarcérés dans un camp de prisonniers de guerre à créer et à confier à l’un des membres du conseil de sécurité.
Par leurs crimes ignobles et l’insoutenable cause à laquelle ils se sont ralliés, ces djihadistes hommes et femmes menacent la sécurité des États: il y a donc lieu à les en écarter.
Daniel ROUDEILLAC
Officier général (2s)