En Albanie, où plus qu’ailleurs, la vengeance est un plat qui se mange froid, la vendetta est une loi médiévale, vieille de six siècles et pourtant, bien vivante qui régit et pourrit la vie des Albanais. Le sang lave le sang pour une parole mal interprétée, un verre de raki en trop ou quelques mètres carrés de terrain. On règle ses comptes à coup de fusil, mais les dettes de sang, elles, éclaboussent toute la famille, proche ou lointaine, sur sept générations. Impossible d’y échapper, quel que soit son âge ou son degré de parenté. Résultat : des milliers de familles vivent la peur au ventre. Les plus chanceuses fuient à l’étranger mais la plupart se terrent avec leurs enfants déscolarisés pour échapper à la loi du sang.