François Hollande se fait discret à trois mois de la quille. Il enchaîne les soirées, les voyages sympas, et suit le Penelopegate sur I-Télé en mangeant du pop-corn. Ses ministres sont eux aussi quasiment en congés, et il y en a même un qui a déjà pris rendez-vous chez le tatoueur.
Dans trois mois, François Hollande s’en ira, mais dans sa tête, il est déjà à la retraite. Son corps est à l’Élysée mais son âme est au solarium de la piscine de Tulle, à glander sous la lampe, dans un vieux T-shirt du Conseil Général de Corrèze, tandis que Monique et Roberte, deux dames en manque faute d’avoir réussi à tomber le gueux sur Meetic, lui crient “Bébé, on connait la recette des chouquettes, viens à la maison, la pâte est chaude”.
Hollande ne fait plus rien, afin de rester fidèle jusqu’au bout à l’esthétique de son quinquennat. En janvier, il a présidé 26 cérémonies de vœux, en un mois il a plus mangé d’œufs de poisson qu’une carpe qui ne veut pas de bébé. Il a téléphoné à Trump, qui lui a dit “François, as-tu le 06 de Julien Courbet ?, parce que j’ai un problème de voisinage, je veux monter un mur mais il y a les Pépitos de l’autre côté qui braillent”. Et il est allé en Colombie, tous les potes acteurs de Julie Gayet lui ont dit “Ouah, la chance, c’est mon rêve, là-bas, avec un seul sniff, tu tournes toute ta filmographie en 16 jours”.
Sinon, Hollande a aussi reçu Benoit Hamon, à qui il a remis les clés du PS, qu’il a coulé en 5 ans, c’est comme si vous alliez chez Avis avec un pare-choc avant et que vous disiez “Je suis désolé, c’est tout ce qui reste de la Fiat Tipo”. Et jeudi, il sera dans l’Allier, à la rencontre de ses fans, qui seront ensuite capturés dans des filets pour chats errants par la voirie et transférés à l’HP du coin.
En attendant la délivrance, Hollande suit le Penelopegate sur BFM en mangeant des Dixi tomate, résigné et triste, tel l’ours des Pyrénées qui réalise après le coït que ce qu’il avait pris pour sa femelle est en fait un hipster barbu qui s’initiait à la raquette à neige. Et pour les ministres aussi, ça sent la fin…