Par Charles Chaleyat
Puisqu’ils font profession, chez Charlie, de ne rien respecter, je m’en voudrais de ne pas les attaquer dans ce qui semblait leur être le plus cher : le courage, par le dessin, de tout dénoncer.
Après s’être fait mitrailler par des islamistes, on supposait que les rescapés allaient réagir virilement par une avalanche de croquis plus incisifs les uns que les autres. Mais voilà, le Monsieur Charlie en chef – promettant officiellement de ne plus les moquer, (ce qu’on pourrait comprendre étant donnés les cinglés auxquels ils ont eu affaire), – semblait rentré dans son trou… Mais Charlie est revenu tel qu’en lui-même, la gueule baveuse, mordant bille en tête toutes les religions (tout en n’en visant qu’une bien entendu). Avec ce courage bien connu du Faible avec le fort du Fort avec le faible, Haro donc sur les catholiques à kalachs, les orthodoxes à grenades et autres djihadistes chrétiens alignés derrière le Pape et la Sainte Trinité.
Chez Charlie, ils sont non seulement écoeurants de vulgarité crasseuse et d’obsession sexuelle sénile et ce, depuis des années, mais en plus ils sont lâches, dotés d’un courage à deux vitesses. Leurs vomissures indiffèrent le croyant mais il fallait quand même leur fourrer le nez dans leur trouille, tout en prônant la liberté de penser complète en France, laquelle implique la caricature des caricaturistes. Et puisque Riss, le rédacteur en chef, est désormais protégé par cinq gardes du corps… Charlie peut même (à nos frais) s’offrir le luxe d’appeler les tueurs par leurs noms et de ne pas les déguiser en chrétiens!