Il n’y a pas si longtemps, porter un sweat-shirt de la Manif pour tous pouvait conduire à toute une série de contrôles policiers, voire à une interpellation. Désormais, le ministère de l’Intérieur va devoir s’en expliquer: dans une lettre adressée le 24 décembre dernier, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, lui a exposé ses recommandations, dont il attend de « connaître les suites » dans « un délai de deux mois ».
Le Parisien précise :
Dans son courrier au ministre, le Défenseur des droits dit avoir «obtenu confirmation du fait que toute personne porteuse d’un vêtement floqué du logo du mouvement La Manif pour tous a été obligée de s’en séparer» pour assister au défilé depuis les zones de sécurité. Un zèle contraire à la liberté d’expression, assure Jacques Toubon qui écrit que « n’est pas admissible », « l’interdiction générale faite au public de détenir tout autre support portant une revendication qui ne représente pas une menace avérée et sérieuse pour la sécurité du public ».
Cette lettre « va évidemment créer une forme de jurisprudence » pour les combats à venir de son mouvement, applaudit dans Le Figaro Ludovine de la Rochère, la présidente de la Manif pour Tous. « Il aura fallu dix-huit mois au Défenseur des Droits pour constater que cette répression disproportionnée résultait bien de consignes générales illégales », maugrée tout de même l’avocat de la plaignante.
A la préfecture de police de Paris, on prépare les éléments de réponse pour les rendre au Défenseur dans les deux mois impartis.
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