Lundi 15 octobre, à Arzano, se tenait une réunion d’information concernant l’accueil de migrants prévu prochainement dans la commune, dans l’ancienne gendarmerie.
Environ 250 personnes venues d’Arzano, mais aussi du Finistère et du Morbihan, avaient fait le déplacement. On soulignera avec interrogation que la présence de « non résidents » d’Arzano a semblé choquer des élus, ceux là mêmes qui sont favorables à la venue de migrants venus de beaucoup plus loin. « Vous n’êtes pas d’Arzano, vous n’avez pas la parole » a-t-on ainsi pu entendre dans la salle.
Une réunion publique sous haute surveillance car de nombreux gendarmes étaient mobilisés. Durant une heure, élus de la commune, responsables associatifs pro-migrants et représentants de l’État ont exposé les faits, sans jamais interroger la population sur son assentiment. Il y avait là Alain Castanier, secrétaire général de la préfecture du Finistère, Laure Bonizec et Gabriel Cerclier pour Coallia, Mme Hernandez maire de Kerlaz, MM. Huet et Croguennec, de Pleyber-Christ, Sébastien Miossec, maire de Riec, François-Xavier Lorre, directeur départemental de la cohésion sociale.
Il aura fallu attendre les questions du public pour prendre la mesure de l’opposition à ce projet. En effet, ils n’étaient pas très nombreux à lever la main lorsqu’une intervenante demanda si les gens dans la salle étaient favorables au projet.
Au final donc, c’est l’accueil d’une trentaine d’individus, uniquement des jeunes hommes comme le plus souvent, qui a été acté par les autorités, dans les prochaines semaines. Reste à fignoler le dossier juridique et administratif. Et surtout, pas de référendum ni de consultation populaire.
L’État, comme les élus, à Arzano, comme à Nantes, comme dans de nombreuses communes de France, semblent incapables d’entrevoir que ces migrants, qui arrivent continuellement en France, continueront d’arriver si la politique d’accueil et de réquisition de bâtiments – qui pourraient également servir à la population française – continue.
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