L’Assemblée nationale est parfois le théâtre de drôle de scènes, surtout le soir lorsque l’hémicycle est clairsemé. On a parfois entendu des caquètements de poules. Mercredi 3 décembre, aux alentours de 22h, c’est un roucoulement de pigeon qui s’est invité dans le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2014.
Les députés étaient en train de discuter de l’amendement n°374 qui prévoit d’exonérer de la taxe d’aménagement les pigeonniers. C’est le communiste André Chassaigne qui s’est chargé de défendre cet amendement, non sans rappeler que, par le passé, le gouvernement a “fait preuve de mansuétude envers les pigeons”.
Ce n’est pas des entrepreneurs dont parle l’élu PCF mais bien des oiseaux qui enchantent le quotidien des urbains. L’élu a demandé à ce que les pigeonniers soient intégrés dans l’article 90 de la loi de finances qui permet aux collectivités territoriales d’exonérer les abris de jardin de tout ou partie de la taxe d’aménagement.
Christian Eckert lui a donc répondu. Mais, avant d’expliquer pourquoi le gouvernement s’oppose à cet amendement, le secrétaire d’État au Budget a donc imité… un pigeon.
Une imitation qui a bien fait rire l’Assemblée mais qui n’a pas convaincu les députés qui ont finalement adopté l’amendement 374. Une décision qui a “bouleversé” André Chassaigne.
Ce n’est pas la première fois qu’un bruit d’oiseaux se fait entendre dans l’hémicycle. En octobre 2013, un député UMP avait imité une poule pendant l’intervention de l’élue écologiste Véronique Massonneau. Sauf que cette imitation-là n’avait rien de drôle. “Que quelques parlementaires essayent de se transformer en oiseau lorsqu’il y a un parlementaire qui s’exprime, ce n’est pas acceptable !” avait dénoncé le président de l’Assemblée Claude Bartolone.