Implantés à Lille depuis 2002, les Identitaires viennent d’inaugurer La Citadelle au cœur de la capitale des Flandres : un véritable lieu de vie que nous présente Aurélien Verhassel, responsable régional de Génération Identitaire et de ce local.
— Comment est né le projet de La Citadelle et dans quel but ?
— Le projet de La Citadelle est né de la volonté de s’enraciner durablement dans la ville de Lille et dans la région Flandre-Artois-Hainaut. Vu notre nombre d’adhérents, nous avions absolument besoin d’avoir un lieu à nous, pour créer du lien social et permettre à tous nos militants de se rencontrer. Il n’était plus possible de se réunir dans des bars pour organiser nos réunions.
Votre bar est-il destiné à d’autres personnes que vos adhérents ?
— Déjà, ce n’est pas un bar. Tout le monde qualifie La Citadelle ainsi parce que La Voix du Nord l’a fait dans un article repris partout ensuite, mais il s’agit d’une maison de l’identité où les activités sont plurielles. Il y a une permanence juridique et sociale, une bibliothèque, un ciné-club, de quoi organiser des festivités et des cours de sport de combat. Au milieu de ces activités il y a en effet un bar associatif, mais il n’est ouvert que le vendredi à partir de 19 heures, soit une seule demi-journée par semaine. La Citadelle est surtout un local politique.
— Y a-t-il d’autres locaux identitaires semblables en France ?
— Oui, il y a La Traboule à Lyon, Le Bastioun à Nice, L’Yggdrasil à Rouen, et à Paris c’est en transition pour le moment. Nous avons vocation à ouvrir ce type de locaux dans toutes les grandes villes de France, il nous manque donc encore l’Alsace-Lorraine pour compléter ce réseau des maisons de l’identité.
— La municipalité lilloise vous a-t-elle glissé des bâtons dans les roues ?
— Clairement ! La veille de l’inauguration, à 18 heures, nous avons eu droit à la sûreté urbaine pour le débit de boisson, alors que La Citadelle est un local associatif. On nous colle la législation des débits de boisson, avec toutes les contraintes que cela comprend en termes de normes de sécurité. Nous avons aussi eu droit aux huissiers et à la brigade financière ! Je ne pense pas que tous les bars de Lille aient ce traitement…
— L’extrême gauche s’est aussi mobilisée contre vous…
— Les casseurs qui ont manifesté contre l’ouverture de La Citadelle étaient les mêmes qui manifestaient contre la loi travail. Eux qui parlent toujours de liberté et d’égalité, qu’ils acceptent que la liberté s’applique à nous ! Notre courant de pensée est largement représenté en France, nous avons le droit d’ouvrir nos propres locaux pour recevoir et accueillir ceux qui voudraient nous découvrir.
— La polémique a-t-elle eu un effet sur La Citadelle ?
— La polémique lancée par la pétition demandant la fermeture de La Citadelle a eu l’effet inverse de celui escompté. Non seulement cela nous a fait de la pub, mais il y a également certains Lillois lambdas qui sont venus pour nous découvrir, ils voulaient discuter avec nous en direct et non par le prisme des médias, qui est toujours un peu douteux. A mon avis, ces gens ne seraient pas venus si les casseurs et la gauche n’avaient pas déclenché cette polémique.
— Quelles relations entretenez-vous avec le voisinage ?
— Nous possédons les lieux depuis janvier 2015, il y a donc déjà eu de nombreuses réunions, et il n’y a jamais eu aucun problème. Les ennuis pour le voisinage ont commencé quand Josiane Dabit (élue EELV) et ses amis ont eu l’adresse et lancé la pétition. Une agence immobilière de la rue a notamment été saccagée depuis… Nous, nous sommes en bons termes avec tout le monde, les commerçants nous connaissent.
— Votre local a reçu la bénédiction d’un prêtre, pourquoi ?
— Nous avons aussi une vision identitaire du sacré. Pour nous, le christianisme fait partie de cette culture européenne, il est donc important de faire vivre ces traditions dans notre maison de l’identité. Comme je l’ai souvent dit, l’Europe est de culture helléno-chrétienne, donc le christianisme fait partie intégrante de notre patrimoine.
— Comment soutenir La Citadelle ?
— Comme aucune voie légale n’est possible pour nos « amis » casseurs, tout étant en règle auprès de la préfecture pour La Citadelle, ils ont dans l’idée de venir saccager le local, il y a même des appels à venir le brûler. Nous lançons donc un appel aux dons de 6 500 euros pour sécuriser La Citadelle, nous voulons acheter un rideau de fer pour mettre devant la porte, un système d’alarme et un système de vidéosurveillance.
— Avez-vous une invitation à lancer aux lecteurs de Présent ?
— Nous invitons tous les lecteurs de Présent, qui sont j’en suis sûr des patriotes sincères, à venir nous rencontrer et à venir découvrir La Citadelle autour d’une bonne bière flamande !
Propos recueillis par Alexandre Rivet pour Présent
Pour soutenir La Citadelle par des dons : www.facebook.com/GIFlandreArtoisHainaut/
Photo : Aurélien Verhassel dans La Citadelle (voir l’emblème du lieu ci-dessous).
