À cause de la crise politique, le Nicaragua n’accueillera pas les JMJ avec le Panama

Au Nicaragua, la dramatique situation politique, qui a fait 317 morts depuis le début des violences en avril dernier, empêche le pays d’être un des lieux des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) au Panama de janvier prochain.

Conséquence de la violente crise politique qui secoue le pays, le Nicaragua ne sera pas l’un des endroits des prochaines Journées mondiales de la jeunesse, qui se tiennent au Panama du 22 au 27 janvier 2019. C’est ce qu’a annoncé la conférence épiscopale nicaraguayenne par l’intermédiaire du père Hernandez Jhader qui adressait une lettre, le 2 août. au président panaméen du comité d’organisation des JMJ, Mgr José Domingo Ulloa.
Trois mois, 317 morts
Le Nicaragua est en proie depuis le 18 avril à un mouvement de contestation antigouvernementale durement réprimé, qui a fait plus de 300 morts et 2 000 blessés, selon plusieurs organisations des droits de l’Homme locales. Pour la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), le bilan s’élève à 317 morts.

Dans un tel contexte, les évêques du pays, eux, assurent la médiation entre le pouvoir, vivement contesté dans la rue, et l’opposition dont la principale revendication est désormais l’organisation d’élections anticipées. Une médiation sinueuse, plusieurs fois suspendue par l’épiscopat en signe de protestations aux violentes répressions du pouvoir.

L’épiscopat nicaraguayen, «pont d’espérance»
Mais le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, entend bien rester, avec les autres évêques du pays, «un messager de l’espérance», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse le 29 juillet dernier. «Nous sommes tous des missionnaires de l’espérance», insistait-il, ajoutant que les évêques devaient «baisser d’un ton», en référence aux propos particulièrement virulents de Daniel Ortega, qui n’avait pas hésité, lors des commémorations du 39e anniversaire de la révolution sandiniste, à accuser l’épiscopat de tentative de putsch et d’être sataniste.

L’archevêque de Managua a également rappelé à cette occasion que tous avaient «le droit de manifester», faisant référence à la répression violente des manifestations de l’opposition ces dernières semaines, et au vote d’une loi antiterroriste controversée qui assimile tout manifestant à un terroriste.

Lu sur Vatican News

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