Depuis quelques jours, d’étranges cages en verre ont fait leur apparition dans les stations du métro du Caire. Il s’agit de kiosques à fatwas destinés aux usagers souhaitant un renseignement juridique religieux. Le sens de l’humour égyptien a fait le reste, puisque l’initiative d’Al-Azhar a déclenché, selon l’expression du correspondant de RFI, «une tempête de sarcasmes sur les réseaux sociaux».
Matériellement, selon le correspondant de RFI en Egypte, c’est une sorte de local en verre borduré d’aluminium de trois mètres sur deux, installé à proximité des portillons du métro. A l’intérieur, deux cheikhs détachés par le centre de recherches islamiques de la mosquée d’Al-Azhar, plus haute autorité de l’Islam sunnite. Un troisième siège est réservé aux voyageurs souhaitant obtenir une consultation en matière de jurisprudence islamique avant de prendre le métro. Un métro qui accueille chaque jour 5 millions de voyageurs. Les internautes les ont aussitôt tournés en dérision, les comparant à des vendeurs ambulants. Jugeant l’initiative aussi inutile que risible, ils suggèrent ironiquement de prolonger le kiosque par un confessional pour les chrétiens qui constituent 10% de la population. Cautionnées par les autorités politiques, les autorités religieuses, vexées, ont accusé les internautes de mauvaise foi et rappellent que ces kiosques sont destinés à combattre l’extrémisme religieux..