Les cornichons de retour dans la Sarthe!

 

Chez les Corbin, on est agriculteur depuis trois générations, à Dollon, en Sarthe. Les grands-parents d’Olivier ont produit des cornichons français ainsi que ses parents, mais dans les années 90, ce n’est plus rentable à cause de la concurrence de l’Inde et des pays de l’Est. Aujourd’hui Olivier Corbin s’est associé avec un industriel, le groupe Reitzel, qui lui achète toute sa production.

En mai dernier, Olivier Corbin a fait semer ses graines en pépinière puis tout a été planté dans un champ de trois hectares et demi en mai dernier avec un système de paillage et d’arrosage automatique. Mais avant de se lancer dans ce projet, cet agriculteur a voulu avoir des garanties de vente. C’est ainsi qu’il s’est associé avec le groupe Reitzel. Du coup, une fois cueillis, les cornichons partent à l’usine de conditionnement “Charles Christ” du groupe Reitzel à Connerré. Les cucurbitacées seront ensuite conditionnés dans des pots en verre et en vente dans toute la France à partir de septembre sous la marque “le jardin d’Orante”. Il y aura deux calibres : les petits au vinaigre et les gros avec une sauce aigre douce. Un packaging bleu, blanc, rouge, sera effectué afin de bien montrer aux consommateurs que ce sont des cornichons français. Pour la première année, Olivier Corbin espère une production de 35 tonnes soit 200.000 pots. “J”ai hâte de goûter mes cornichons , car je suis sûr qu’il y aura une vraie différence de goût avec ceux des autres pays” nous a confié Olivier Corbin.

Pendant les deux mois de l’été (juillet/août), entre 19 et 35 saisonniers travaillent cinq heures par jour le matin. Un travail très physique. La plupart des saisonniers ont des ceintures de maintien pour se protéger le dos. Julie fait partie des saisonniers; elle reconnait que c’est un travail physique, mais vu qu’il y a une très bonne ambiance dans le groupe, tout se passe bien. Les saisonniers ont été recrutés par le bouche à oreille, ils sont payés au Smic et ceux qui ramassent un peu plus auront droit à une petite prime.

Relancer le cornichon français est un pari osé car il n’y en avait plus depuis les années 90. Ce projet a pu se faire grâce à un partenariat. En s’associant avec le groupe Reitzel, Olivier Corbin est sur d’écouler la totalité de sa production. Pour la première année, cela représentera 35 tonnes soit 200.000 pots. Et 35 tonnes, c’est seulement 0,3% des ventes de cornichons en France. Mais si tout se passe bien, l’agriculteur de Dollon pourrait doubler sa surface de culture et passer ainsi à sept hectares dès l’année prochaine.

Source

L’Inde, la nouvelle patrie du cornichon (aux pesticides)!

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