Et revoici notre Marlène : “l’égalité femmes-hommes doit tenir compte de la spécificité des territoires”!

Marlène Schiappa était jusqu’à maintenant la comique de la bande, le clown du gouvernement. Elle était risible quand elle plaidait pour le voile à l’école affirmant que l’interdire serait contraire à la loi de 1905. On riait. Elle était grotesque quand s’en prenant à Finkielkraut elle présentait ses quartiers de noblesse : “issue de la société civile, originaire des quartiers populaires, femme et jeune”.

Ce n’était plus Marlène Schiappa mais Marlène Poncifs! On s’esclaffait. Elle était ridicule quand elle allait promener son corps devant des migrants du quartier de la Chapelle et annonçait triomphalement qu’elle n’avait été l’objet d’aucun harcèlement sexuel.

 Mais maintenant elle est passée au stade supérieur avec des déclarations qui frôlent l’abjection. Evoquant les missions de son secrétariat d’Etat elle a déclaré ceci : ” La politique de l’égalité femmes-hommes doit prendre en compte les spécificités des territoires”! Voulant de prime abord lui accorder le bénéfice du doute nous avons cherché à quels territoires elle faisait ainsi allusion.

La Normandie où les Normands complètement défoncés au calvados seraient exceptionnellement autorités à mettre la main aux fesses des Normandes ? La Bretagne où les Bretonnes n’auraient pas le droit de serrer contre elles un biniou? Le Pays basque où le sport national –la pelote- serait autorisé à être pratiqué avec les demoiselles basques ?

Réflexion faite, ça ne peut être ça. Connaissant les engouements de Mlle Schiappa il s’agit évidemment des territoires perdus de la République. Là où une femme ou une fille doit se conformer aux codes vestimentaires imposés par la racaille islamiste. Là où, avec la bénédiction de Marlène Schiappa, s’exerce une égalité femmes-hommes corrigée des variations géographiques. Là où la mini-jupe est considérée comme une provocation insoutenable par les mâles sans défense.

Il y a, selon la pensée de Mlle Schiappa, des femmes moins égales que d’autres. Celles de banlieue devront donc tenir compte des “spécificités ” de leur environnement masculin et attendre patiemment –pendant des siècles ?- que les mentalités évoluent. Mais nous savons quand même que Mlle Schiappa est attentive à leurs besoins. Sur le budget de son ministère elle débloquera certainement des fonds pour fournir des bons de tissus à celles qui devront rallonger leurs robes. Et c’est sûr qu’avec son influence elle obtiendra des rabais importants pour celles qui iront s’acheter des niqabs en soie chez Zara ou H&M…

La situation des filles de banlieue a été très bien définie un jour sur le site ni Putes ni Soumises. “Si tu veux être respectée, trois possibilités. Soit tu sors avec un caïd. Soit tu te fais engrosser. Soit tu portes le voile”. Tel est l’avenir que Mlle Schiappa envisage pour ces filles-là. Il se peut qu’elle soit conviée, ès-qualités, à la cérémonie solennelle des obsèques de Simone Veil aux invalides. Si elle s’y rend sa présence constituera un crachat sur le cercueil d’une femme qui fut droite, grande et courageuse.

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