Non, les femmes ne dépensent pas plus que les hommes pour leur shopping et les hommes n’ont pas davantage tendance à préferer les grosses voitures, contrairement à ce que pense une grande majorité de Français.
Deux tiers des Français s’accordent sur le fait que les femmes sont plus dépensières que les hommes lorsqu’il s’agit d’aller faire du shopping. Mais cet a priori serait en réalité infondé. C’est ce que révèle une enquête publiée ce mardi par Cofidis sur «Les idées reçues sur la consommation des Français: mythe ou réalité?». Les femmes déclarent dépenser en moyenne 108 euros par mois pour l’achat de vêtements, de chaussures ou de cosmétiques… Soit un montant identique à la moyenne des Français. L’enquête s’emploie ainsi à déconstruire les idées reçues sur les comportements de consommation des Français.
Néanmoins, plusieurs stéréotypes se vérifient dans les faits: 77% des Français ont raison de penser que les hommes aiment acheter les nouveautés high tech. Selon cette enquête, ils dépensent en moyenne 526 euros par an pour ce type de produits (produits informatiques, téléphonie mobile , objets connectés…), tandis que la moyenne des dépenses des Français, hommes et femmes réunis, s’élève à 417 euros. En revanche, d’autres idées reçues sur les hommes sont plutôt fausses: si 65% des Français pensent que les hommes préfèrent acheter des voitures puissantes et chères, ce n’est pas le cas en réalité. Sans considération de montant, les hommes sont plus intéressés par les voitures de type «compacte» et «familiale» que par des berlines de luxe. Ils préfèrent à 52% acheter une compacte type Peugeot 208/308, Renault, Mégane, Volkswagen Golf, Citroën C3 (57% pour l’ensemble de la population). Et s’ils sont effectivement 15% à préférer une berline de luxe, ce pourcentage s’établit à 14% pour l’ensemble de la population, soit sensiblement identique.
Selon Céline François, directrice marketing de Cofidis France, «L’un des grands enseignements de l’enquête est par exemple qu’aujourd’hui, les préférences de consommation convergent de plus en plus entre les hommes et les femmes. (…) Les études révèlent bien souvent des résultats très éloignés des idées reçues sur ces problématiques».
Les stéréotypes liés à l’âge des consommateurs
Outre les clichés liés au sexe des consommateurs, l’âge de ces derniers est aussi source de fausses idées reçues. Contrairement à ce que croient 66% des Français, les seniors ne sont pas rétifs aux nouvelles technologies de paiement et ne privilégient pas le paiement en argent liquide. Ils sont même adeptes du paiement par carte bancaire, pour 81% d’entre eux. Par ailleurs, les personnes âgées ne sont pas plus économes que les autres catégories de la population, contrairement au stéréotype partagé par 71% de la population. Dans les faits, ils le sont autant que le reste de la population: 70% déclarent être très économes contre 68% des Français. Et être très économes ne les empêche pas d’aider financièrement leurs petits-enfants: parmi ceux qui sont grands-parents, ils sont 43% à le faire.
Les jeunes aussi sont source de nombreux clichés. Presque deux tiers des Français jugent que les jeunes ont tendance à dépenser davantage pour leurs vacances et week-ends. En réalité, 58% des 18-24ans dépensent moins de 300 euros pour une semaine de vacances alors qu’en moyenne, 61% des Français dépensent plus que cette somme. En revanche, 74% des Français ont raison lorsqu’ils estiment que les jeunes achètent davantage de gadgets ou de choses inutiles que leurs aînés: 40% des jeunes avouent avoir acheté au cours du dernier mois quelque chose dont ils ne se sont pas servis. Ils sont 10% de plus que le reste de la population française.