Avant de gravir les marches de Matignon, Edouard Philippe n’était pas un homme seul en politique. Comme le révèle Le Figaro, le désormais ex-maire du Havre était entouré d’une poignée d’élus de droite qui formaient un groupe solidaire appelé “Groupe Bolleta”. Ce sont par exemple ses amis qui lui ont soufflé l’idée de semer les journalistes qui le poursuivaient derrière son taxi le jour de sa nomination. Ni vu ni connu, Edouard Philippe avait alors fait mine de se rendre à l’Assemblée pour brouiller les pistes… avant de ressortir quelques minutes après de l’autre côté en voiture banalisée.
“Depuis cinq ans, la bande d’amis est inséparable”, note le quotidien, qui relate l’origine de ce groupe amical. C’est au lendemain des législatives de 2012 que le cercle voit le jour, quand Benoist Apparu organise un dîner au restaurant Bellota-Bellota, rue Nicot, près de l’Assemblée. Autour de la table se trouvent des convives de la même génération à droite : Franck Riester, Bruno Le Maire, Thierry Solère et… Edouard Philippe. Cinq ans plus tard, l’un est devenu Premier ministre, l’autre ministre de l’Economie, et les deux autres, députés, ont formé le groupe LR-UDI “constructifs” à l’Assemblée, un groupe proche de la ligne Macron. (…)
“Macron a vite repéré notre petit groupe”
(…) A l’approche du premier tour de la présidentielle, les membres du groupe sentent que la droite ne va pas l’emporter, et décident de se rapprocher d’Emmanuel Macron, et vice-versa. “Macron a vite repéré notre petit groupe quand il était ministre de l’Économie. On se voyait à la buvette de l’Assemblée, raconte un membre de la bande. Après, on s’est régulièrement retrouvés les uns ou les autres à des dîners avec lui. Une fois devenu président, Emmanuel Macron sent qu’il y a des gens qui sont prêts dans ce groupe pour la recomposition politique.”
“Hé les mecs, je croyais qu’on avait perdu la primaire !”