Sur le site du diocèse de Paris, monseigneur Patrick Chauvet explique:
Aujourd’hui et jusqu’à l’été, les messes du dimanche soir célébrées par Mgr Michel Aupetit et tous les grands évènements diocésains, comme les ordinations, auront lieu à St-Sulpice (6e). Puis viendra le temps de la période estivale, durant laquelle nous prendrons un repos nécessaire et qui nous permettra de préparer la rentrée. Dès le 1er septembre, nous nous installerons à St-Germain-l’Auxerrois (1er), paroisse qui deviendra le lieu habituel de la célébration de l’archevêque et le lieu de célébration et de retransmission, via KTO, de la liturgie cathédrale – vêpres, messes du soir, messes du chapitre… J’y reprendrai également les conférences du dimanche soir à 17h. Les grandes célébrations, en revanche, resteront à St-Sulpice, église qui peut accueillir un grand nombre de fidèles. Nommé administrateur de St-Germain-l’Auxerrois, je demeure cependant recteur-archiprêtre de Notre-Dame.
Vous ne désertez pas pour autant Notre-Dame, qui reste la cathédrale du diocèse ?
Oui, Notre-Dame reste la cathédrale, et pour le rappeler, dès la mi-juin, nous installerons sur le parvis un petit sanctuaire, où figurera une reproduction de la Vierge au pilier. Les fidèles pourront venir y prier et déposer leurs intentions. Ce sera un lieu de recueillement pour les Parisiens. Ainsi, tous sauront que la cathédrale est bien vivante et qu’elle continue sa mission pastorale.
Un mois et demi après l’incendie, comment envisagez-vous l’avenir ?
Je suis dans l’espérance. Il suffit de voir le travail effectué par les Compagnons du devoir. Pour sauvegarder la cathédrale, ils ont réalisé en un mois ce qui leur aurait pris deux ans en temps normal. Ils ont travaillé dur, soir et week-end. Et ce n’est pas encore terminé, nous n’en sommes qu’au niveau de la consolidation et de la mise en sécurité du bâtiment. La cathédrale est encore fragile, notamment au niveau des voûtes. Les trois mois qui viennent vont être déterminants. Il faudra enlever le grand échafaudage qui entourait la flèche, établir un plancher au-dessus des voûtes pour soutenir l’ensemble, consolider les arcs-boutants… Ces seuls travaux représentent déjà un budget de 26 millions d’euros.