Vous n’en avez pas assez des attentats commis par des assaillants?

Londres, encore. Paris, Nice, Bruxelles, Berlin : vous reprendrez sans peine la litanie que l’on n’ose plus égrener car elle dépasserait la longueur d’un article. Celle des morts et des blessés aussi. Après le kamikaze de Manchester et sa ceinture d’explosifs, une camionnette qui fauche la foule sur les trottoirs du London Bridge, comme en mars dernier. Et trois islamistes qui en descendent et poignardent aveuglément la foule à Borough Market. Des amateurs, donc. Comme il y en a eu et il y en aura beaucoup d’autres encore dans nos sociétés occidentales qui ont laissé et continuent de laisser grandir en leur sein le cancer islamiste.

La question qui obsède, en voyant ces foules de jeunes Londoniens ou de touristes occidentaux allongés sous les tables ou sortant des pubs mains sur la tête, est celle-ci : quel degré de terreur faudra-t-il pour que les autruches relèvent la tête ? Pour qu’elles cessent d’aller, la fleur, la bougie et la larme vite déposées sur un lieu d’attentat, aussi vite courir vers une nouvelle fête, un nouveau match, un nouveau bain de foule – multiculturel évidemment ? Pour qu’enfin surgissent un peu de vrai deuil, un peu de cohérence, un peu de réflexion ? et de résistance véritable!

Nos amis britanniques ont montré dans l’Histoire que, face à la terreur totalitaire, ils savaient être pragmatiques et pionniers.

Face au nazisme, ils surent rapidement remiser « l’apaisement » de Chamberlain pour l’héroïsme churchillien. Là où les Français, avec la défaite et l’armistice, s’enferraient dans la voie du renoncement et de l’abaissement.

Il y a moins d’un an, les Anglais choisissaient massivement le Brexit, dont la cause majeure fut, quoi qu’on ait voulu en dire dans les milieux économiques, le souhait de se prémunir contre la vague migratoire qui déferle sur l’Europe. Et ce qu’elle charrie d’islamisme dans nos pays déjà saturés de cette idéologie. Ce fut un tournant pour l’Europe et pour l’Occident. Une de ses plus vieilles et prestigieuses nations prenait une décision historique et nous montrait la voie de la résistance : non, elle ne voulait pas mourir et ne se résolvait pas à la perspective du communautarisme islamiste généralisé que l’Union européenne nous présente comme l’horizon indépassable de notre temps.

Hier, la colère était palpable dans les rues de Londres, légitimement alimentée par les récits terribles des témoins, d’ailleurs beaucoup moins censurés en Angleterre qu’en France. Et Teresa May l’a senti en durcissant le ton: « Trop, c’est trop! […] Nous ne pouvons et ne devons pas prétendre que les choses puissent continuer ainsi« .

Dans quelques jours, Français et Britanniques éliront leurs députés. Comme nos amis Anglais, après tous ces morts, en songeant à nos vieux pays et à nos jeunes enfants, nous ne pouvons plus voter comme des autruches. C’est, désormais, une question de survie. Et de décence.

Pascal Célérier – Boulevard Voltaire

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