Macron soutient un copain de promo mis en cause pour harcèlement moral! (Vidéo)

Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de Romain Grau pour harcèlement moral en tant que directeur général de l’entreprise EAS Services.

Il est le dernier énarque de la promotion Senghor, celle d’Emmanuel Macron, à être investi par La République En Marche! lors des prochaines élections législatives. Romain Grau est visé par une enquête préliminaire lancée par le parquet de Perpignan et confiée, selon les informations de France Bleu, à la Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens (BGTA).

L’enquête a été ouverte pour “harcèlement moral” au sein de l’entreprise de maintenance aéronautique EAS Industries. Cette dernière est dirigée depuis trois ans par Romain Grau. Une dénonciation anonyme aurait incité le procureur de Perpignan, que L’Express n’a pas pu joindre ce samedi, à procéder à l’ouverture d’une enquête. Selon France Bleu, les enquêteurs de la BGTA seraient chargés de s’intéresser aux conditions de travail des 250 salariés de l’entreprise. La radio évoque des cas de “surmenage, burn-out, cadences infernales” ainsi qu’une “pression de la direction pour faire sortir à tout prix les avions des hangars”.

Romain Grau poursuit sa campagne

Contacté par L’Express, le candidat LREM conteste le fondement de ces accusations. “Contrairement à ce qui est dit dans la presse, nous n’avons pas 10% des salariés en arrêt maladie, assure-t-il. Sur 250 salariés, nous avons un peu moins de dix salariés en arrêt. Et il faut tenir compte des congés maternité par exemple.”

Le chef d’entreprise concède que le “changement de stratégie” décidé par la direction a pu être mal perçu par certains salariés. “C’est une entreprise qui était en liquidation judiciaire lorsque nous l’avons reprise, il n’y avait alors aucun autre repreneur potentiel. Nous avons dû opérer un changement général dans notre fonctionnement, qui a pu susciter un certain malaise ou de la tristesse pour quelques salariés. Mais nous avons voulu prendre ces éléments en compte en engageant par exemple un diagnostic des risques psychosociaux au sein de l’entreprise.”

Pour se défendre, Romain Grau assure par ailleurs qu’en trois ans, seuls deux litiges ont été portés devant les prud’hommes. L’un concerne un salarié qui aurait été licencié pour avoir insulté en février ou en mars dernier son entreprise et ses dirigeants sur les réseaux sociaux. L’autre, plus ancienne, concernerait selon le dirigeant une “rupture conventionnelle qui n’aurait pas été jugée satisfaisante”.

En dépit de l’ouverture d’une enquête, Romain Grau assure mener sa campagne “sereinement” et s’étonne de voir l’enquête s’ouvrir une semaine avant le premier tour des élections législatives. L’ancien camarade de promo d’Emmanuel Macron dit avoir récemment reçu un message de soutien du président de la République.

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