L’annonce d’Olivier Besancenot retirant sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 n’étonne guère en interne. Pour ne pas dire qu’elle était attendue : « Olivier a toujours dit qu’il ne voulait pas être l’Arlette Laguiller de l’extrême-gauche : il s’agit de ne pas finir dans le système », dit-on en fédération locale (Savoie).
Un retrait qui laisse le parti anticapitaliste sans candidat d’envergure : Besancenot se retire du devant de la scène et Alain Krivine (fondateur de la LCR et ex-“beau-père” du premier nommé) était mercredi très occupé à gérer les appels de la presse au QG de Montreuil.
Alors, le NPA ralliera-t-il une candidature externe ? Maxime Gremetz se réjouit déjà du retrait du candidat anticapitaliste. Jean-Luc Mélenchon n’avait quant à lui pas caché son mécontentement de n’avoir pas vu le NPA rallier sa candidature lors du congrès de l’organisation trotskyste de février. « Tout dépend de l’extérieur. Nous pourrions tout à fait rallier une candidature unitaire qui ne soit pas marquée politiquement, un syndicaliste par exemple », assure le représentant de la fédération de Savoie. Exit Mélenchon. Et Gremetz ? « Trop iconoclaste, trop caractériel, il ne pourra pas rassembler… »
Et sinon ? Le CPN (Conseil politique national) du NPA aura lieu les 14 et 15 mai. Soit 120 délégués qui positionneront le parti sur la présidentielle. Vote des militants mi-juin. Une décision qui sera influencée par les sondages stagnants à 5% en faveur du NPA. Et aux récente dissensions au sein du parti. L’opposition entre militants ex-LCR et extérieurs demeure. Et l’investiture d’Ilham Moussaïd, candidature voilée musulmane dans le Vaucluse, aux élections régionales de 2010, aurait fait perdre au parti “des centaines d’adhérents” selon les dires d’une militante.