https://youtu.be/Dv8V–na-Q4
Erich Oswald Stroheim, MANIAQUE, CRUEL, MÉGALO … ET GRAND CINÉASTE AMÉRICAIN DES ANNÉES 20 Erich Oswald Stroheim prétendait être fils d’un colonel, d’ascendance noble. En réalité, son père était un modeste fabricant de chapeaux de paille et de feutre, et sa mère une simple bourgeoise israélite.
C’est lors de son exil aux États-Unis, vers 1908, à l’âge de 24 ans, que “Von” Stroheim décida de se forger cette légende, maintenue vivace jusqu’à sa mort… Après avoir exercé divers petits boulots, il part s’installer à Hollywood en 1914. Il finit par décrocher à 30 ans un travail d’acteur-figurant-cascadeur sur le film fleuve de D.W. Griffith, Naissance d’une nation, en 1915. Apprenant sur le tas les ficelles du métier, il devient l’année suivante assistant-réalisateur de Griffith pour son autre chef-d’œuvre Intolérance.
Stroheim tiendra tout au long de sa carrière d’acteur-réalisateur un goût prononcé pour la démesure, un vrai souci du réalisme et du détail authentique, le sens de l’intimisme, le goût du risque et d’entreprendre.
Fantasque, souvent mégalomane, admiratif de l’ordre incarné par la vieille aristocratie austro-prussienne, du sens du devoir, de l’honneur, il s’invente un personnage en accord avec ses idées. Il a longtemps été pour le public américain « l’homme que l’on aime haïr », selon un slogan publicitaire de l’époque. Au cours des années 20, il sera plutôt l’homme que les producteurs aiment haïr…