La polémique à propos de l’affiche des Visiteurs : la Révolution semble avoir été provoquée de toutes pièces, tant la maladresse est énorme. En ces temps de tyrannie antiraciste, les responsables de Gaumont s’en sont allés oublier de mentionner le nom du seul acteur noir présent sur l’affiche : Pascal N’Zonzi. Il fallait le faire ! Neuf acteurs, un seul Noir et ils ne marquent pas son nom. Peut-être pour le gag ? Peut-être voulaient-ils prouver qu’eux aussi, les producteurs, étaient une sacrée bande de petits farceurs ? Comme une tentative de poisson d’avril. Un essai désespéré de rigolade au quatrième degré… Sait-on jamais ?
Aussitôt, les dindons de l’antiracisme d’arriver au centre de la basse-cour et d’ameuter la volaille. Caquètements de Twitter immédiat, gloussements, cris, indignations emplumées… Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Mais que voyons-je ? Ah que les bras nous en tombent, etc.
Face au courroux du poulailler, Gaumont intervient dans la cour de ferme et tente de calmer l’émoi qui secoue ces braves bêtes. Déroulant un parchemin et roulant tambour à la manière d’un garde champêtre, le préposé déclare haut et fort : « Avisss à la population ! Lorsqu’un comédien signe pour tourner un film, sont décidés également la présence de son nom sur l’affiche mais aussi le lettrage ou la typographie. Le contrat de Pascal N’Zonzi ne devait donc pas mentionner l’impression de son nom en haut de l’affiche ». Mouais… Rejoignant leur paille douillette, les oiseaux ne peuvent s’empêcher de penser qu’il y a anguille sous roche. L’affaire sent l’acte manqué à plein nez, les amis. Au niveau du subconscient, troisième porte à gauche après l’ascenseur, la pulsion raciste est indéniable. On ne le leur enlèvera pas de l’idée.
Gaumont surenchérit en arguant être le producteur de Chocolat, le film avec Omar Sy. Rien n’y fait. Pour une fois qu’il y a vraiment quelque chose à se mettre sous la dent, les antiracistes patentés comptent bien s’en pourlécher jusqu’à plus faim. Tout bien racler sur le tour. Et même regarder en dessous, voir s’il ne resterait pas quelques miettes collées… Il n’y a pas de petits profits.
Dans un tweet, une dame ose écrire : « Pour une des rares fois qu’on a un Noir dans une grande production française… » Elle récure bien partout… Demande du rab. Du coup, il n’y a plus de Noirs dans les films français, Intouchables n’existe pas, Chocolat non plus, etc. Bienvenue dans la réalité fantasmée. Avec Dany Boon et Kad Merad. Ce film-là reste à faire.