Le film posthume de Oliveira réalisé en 1981!

Dans Visite ou mémoires et confessions, on retrouve un Manoel de Oliveira septuagénaire, donc relativement jeune quand on sait qu’il s’est éteint en 2015 à l’âge de 106 ans. Il a réalisé ce film en 1981, en demandant qu’il ne soit projeté qu’après sa mort, par pudeur. Le cinéaste portugais y parle de sa vie et du cinéma en montrant la maison familiale dont il a dû se séparer. Cette œuvre posthume parfois drôle, souvent bouleversante, donne envie de revoir les autres films du maître.

Au milieu des années 1970, le réalisateur était mal vu dans son pays. Il avait notamment réalisé Amour de perdition (1979), film fleuve de quatre heures trente, fort mal reçu à la télévision où il avait été diffusé en feuilleton.
« Après la Révolution des œillets, les gens attendaient de lui un grand film contestataire, explique Jacques Parsi, et il a pris une volée de bois vert en adaptant ce classique de la littérature portugaise. Il lui a fallu attendre que le film soit diffusé à Paris par les Cahiers du cinéma pour que les snobs de son pays commencent à se dire qu’ils avaient raté le coche, mais sa reconnaissance a tout de même été assez longue à venir au Portugal. »

Sportif dans sa jeunesse, ancien champion automobile, Manoel de Oliveira épouse, en 1940, Maria Isabel (1918-2015), le grand amour de sa vie à laquelle il rend hommage dans Visite, mémoires et confessions où elle est interviewée. Elle était de dix ans sa cadette et ne lui a pas survécu.

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