Les vraies raisons des différences de salaire entre les hommes et les femmes

Une étude montre que si les femmes sont moins bien payées que les hommes à poste égal, c’est par manque d’ambitions et non par discrimination sexiste :

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  • monhugo , 6 avril 2014 @ 19 h 32 min

    @raguin. En visant “accepter”, je ne visais pas “accepter un travail, même modeste et mal payé” (eu égard à la crise), mais accepter une “analyse” sur le “manque d’ambition”, pour prétendre travestir une injustice – celle des femmes moins payées que les hommes, à “ambition” strictement identique !

  • Anne Lys , 7 avril 2014 @ 12 h 53 min

    Même dans la fonction publique, il y a inégalité dès que l’on entre dans le monde des “hauts fonctionnaires”. Bien souvent, un homme est nommé là où l’on pourrait trouver une femme plus capable et plus adaptée au poste.

    Voir la recherche scientifique: il est vrai que les jeunes filles titulaires d’un bac S avec mention B ou TB sont loin de toutes se diriger vers des études scientifiques, mais cela ne justifie pas qu’à peine 20% des postes de haut niveau soient attribués à des femmes, qui ne sont majoritaires que parmi les ITA (ingénieurs, techniciens et administratifs) et essentiellement dans les postes administratifs, mais sont minoritaires comme directeurs ou même chargés de recherche et aussi minoritaires, chez les ITA, comme ingénieurs de recherche (le niveau le plus élevé dans ces métiers).

  • Anne Lys , 7 avril 2014 @ 12 h 56 min

    D’abord, et c’est trop facile de l’escamoter, il y a le problème du salaire « à poste égal », je veux dire égal dans toutes ses dimensions : exigences de compétence, charge de travail, disponibilité horaire, etc. Même quand tout est « égal », les salaires ne le sont pas toujours, on peut même dire qu’ils ne le sont que rarement.
    Le prétexte invoqué, c’est qu’« elles pourraient” en cas de maladie ou de problème grave chez des proches, avoir à faire passer leur famille (mari, enfants, vieux parents) avant les exigences de disponibilité de l’entreprise. Mais comme une femme seule sans charges de famille ne sera en général pas mieux traitée, alors qu’un collaborateur masculin chargé de famille et tout aussi susceptible de voir son travail affecté par des problèmes familiaux le sera, ce raisonnement n’est guère valable.

    Il est certain que, à cause de la pression exercée par les habitudes familiales, parfois par les enseignants lors du choix de leur future profession, et en raison de la charge de travail que représente la gestion de la famille, beaucoup de femmes se montrent moins ambitieuses que leurs homologues masculins. Il n’en reste pas moins que celles qui sont tout aussi ambitieuses que ceux-ci se heurtent souvent à une opposition déterminée à leur promotion, souvent sous le même prétexte que celui qui est censé justifier leur moindre salaire à poste égal.

    Une anecdote : un jour, un très vieux membre de l’Institut cheminait avec une jeune collègue très brillante et ambitieuse (ce n’était pas moi). Passant devant le BHV, la jeune femme lui dit : « Je vous quitte ici, Monsieur, il faut que j’aille acheter des tringles à rideaux. » Et son interlocuteur de répondre. « Oui, et je le regrette. Parce que, moi, je n’ai jamais eu à me détourner de mes recherches pour acheter des tringles à rideaux, des femmes de ma famille se chargent de ce genre de choses. C’est pour cela que je suis membre de l’Institut et que, malgré vos mérites, vous ne le serez jamais. »

    Le fait est que, devant la perspective d’un poste à responsabilités, les femmes s’interrogent plus que les hommes sur leur capacité à l’occuper devrait jouer en leur faveur et non à leur détriment : quiconque, homme ou femme, devrait, avant d’occuper un poste où, en cas d’échec, il peut y avoir d’importants dégâts, devrait se poser cette question. Et c’est parce que seulement un tiers des hommes promus et la moitié des femmes promues se la posent que si souvent les entreprises ou organismes où ils travaillent souffrent.

    Pour que femmes et hommes arrivent à occuper les postes qu’ils soient capables d’occuper et soient rémunérés de façon équitable, il faudrait, certes, que les femmes fassent preuve de plus d’ambition, que les enseignants, au moins, s’interdisent de diriger les jeunes filles non vers la carrière qui leur convient, mais vers celles qu’ils considèrent comme « féminines » et que ceux qui décident des promotions aux postes de responsabilité s’interrogent sur la validité des arguments qui les poussent à ne pas promouvoir des femmes pourtant capables, mais il faudrait aussi que les charges familiales ne reposent pas à part entière sur les femmes. Et cela, c’est sans doute le plus difficile.

  • Anne Lys , 7 avril 2014 @ 13 h 09 min

    Vous prenez à votre compte les motifs avoué par certaines entreprises pour moins payer leurs salariées femmes. Mais celles-ci ne sont pas “les femmes”, mais “telle femme occupant tel poste de telle façon”. C’est cette femme, (et non “les femmes”) qui voit souvent son salaire amputé ou sa promotion refusée sans motif valable.

    Et cette “mesure générale” contre les salariées femmes s’explique d’autant moins qu’une femme seule sans charge de famille se la verra opposer, tandis qu’un homme chargé de famille (et même sans femme adulte au foyer pour y prendre la lourde charge de celui-ci) ne verra pas pour autant son salaire réduit ou sa promotion compromise. Au contraire, il peut même arriver que l’entreprise, qui n’est pourtant pas un “bureau d’aide sociale”, le favorise pour qu’il puisse faire face à ses difficultés !

    D’autre part, si l’égalité des salaires est appliquée dans le public (et qui dira qu’une infirmière, quelle que soit sa situation de famille, n’est pas – en général – tout aussi impliquée dans son travail qu’un infirmier ?), ce n’est pas le cas des promotions, où l’inégalité entre hommes et femmes est à peu près identique à ce qu’elle est dans le secteur privé.

  • Xav , 7 avril 2014 @ 14 h 59 min

    J’aimerai bien voir l’enquête d’où les féministes sortent leurs -20% ou -25% “en moyenne” et “à poste égal”… Quand je vois les disparités qui peuvent exister entre deux hommes au même poste, dans la même entreprise. Ca sent un peu le réchauffé comme toutes les stat’ sortis à l’occasion du mariage gay.

    Pour la suite de mon commentaire, je vous demanderai de le lire de façon dépassionnée, je ne parle pas de ce qui est bien ou juste, mais de ce qui est. La vie est plutôt moche généralement :

    Dans une société où la femme a un “risque” d’être en congé maternité et pas l’homme, si les salaires devaient être égaux par la loi, les employeurs n’embaucheraient que des hommes dans la mesure du possible. Car ils ne sont pas là pour faire des œuvres sociales, mais pour faire du chiffre (un congé maternité implique un certain surcoût). Un peu le même principe en économie qui veut que la mauvaise monnaie chasse la bonne (sans pour autant considérer l’homme comme une “meilleure monnaie” que la femme, mais le mécanisme est identique).

    Soutenir la natalité de son pays devrait relever du bon sens, mais la majorité des directions préfèreront toujours que d’autres entreprises fassent ce sacrifice (qu’ils appelleront tous par ailleurs de leurs bons vœux). Encore une fois, ce n’est pas bien, ce n’est pas juste, mais si l’on doit attendre de ceux qui nous dirige de l’équité, on a pas fini…

    Il me semble plus choquant qu’autant d’êtres humains meurent de faim dans le monde chaque jour alors que l’on jette des quantités astronomiques de nourriture partout sur le globe.

  • monhugo , 7 avril 2014 @ 16 h 39 min
  • C.B. , 7 avril 2014 @ 19 h 09 min

    Vous avez bien raison, ” ranguin 6 avr 2014 à 7:53″:
    “Mais que font les délégués syndicaux ?”
    La raison est peut-être tout simplement que ce sont des délégués syndicaux et non des déléguées syndicales.

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