Interview de Pierre Cassen, fondateur de Riposte laïque, quant au renforcement de la législation antiraciste voulue par Taubira.
— Après les attentats de janvier perpétrés aux cris de « On a vengé le prophète Mahomet », on pouvait imaginer que le gouvernement ciblerait l’islamo-terrorisme et le fondamentalisme islamique. Mais pas du tout. Que vous inspire le projet de loi Taubira qui entend faire du racisme et de l’antisémitisme des « circonstances aggravantes dans de multiples infractions » et notamment sur internet ?
— Ce gouvernement me rappelle les arbitres de catch des années 1960. Ceux-ci sanctionnaient toujours les « gentils » qui n’avaient rien fait, et fermaient les yeux devant les pires tricheries des « méchants » qui multipliaient les mauvais coups. Si Hollande et sa clique voulaient réellement lutter contre le racisme et l’antisémitisme, ils liraient attentivement le Coran, et prendraient les décisions qui s’imposent. Ils arrêteraient un certain type d’immigration puisque, n’en déplaise à Boubakeur, le seul antisémitisme qui progresse en France vient des coreligionnaires de Nemmouche-Merah-Fofana-Coulibaly, et que plus ils seront nombreux, plus les Juifs seront en danger. Plus les islamistes tuent, agressent et menacent ceux qu’ils appellent les infidèles, plus on gémit sur le sort des « pauvres » musulmans, qu’on présente de manière honteuse comme les principales victimes des crimes de leurs radicaux. Plus ceux-ci tuent, plus les modérés obtiennent des concessions pour mettre en place un prétendu islam de France. Dernier exemple, le fait de nommer davantage d’aumôniers musulmans dans les prisons, majoritairement peuplées de disciples d’Allah, et de former des imams ! La prochaine étape, dans cet esprit de dhimmitude qui frappe ce régime, est bien évidemment d’amalgamer l’islamophobie à du racisme, donc à un délit, ce qui constitue la revendication de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) dans toutes les instances internationales. Bref, pour complaire à l’islam, on brade notre laïcité et on menace gravement notre liberté d’expression.
— On sait ce que la notion de « racisme » implique chez des idéologues et des militants à la Taubira. Les journaux, les médias libres, les blogs politiquement incorrects vont se retrouver dans la ligne de mire, du moins à égalité sinon davantage que les fous d’Allah. Traités comme des criminels de droit commun. Justement, est-ce que ce ne sont pas paradoxalement les journaux qui luttent depuis des années contre l’islamisation du pays et en dénoncent les dangers qui vont se retrouver inquiétés ?
— Il suffit de regarder déjà l’ampleur du désastre, avant les prochaines dispositions Taubira. Ont été inculpées, traînées devant les tribunaux, et parfois lourdement condamnées, pour cause de lèse-islam, des personnes comme Michel Houellebecq, Brigitte Bardot, l’équipe de Charlie Hebdo, Fanny Truchelut, propriétaire d’un gîte de montagne, l’enseignant Louis Chagnon, Pascal Hilout, apostat de l’islam, Christine Tasin, Ivan Rioufol, Renaud Camus et moi-même. La LDH a déposé plainte contre Marine Le Pen, à la suite de ses propos sur l’occupation des rues par des prieurs musulmans. Sans parler de malheureux, inconnus, comme ce jeune Strasbourgeois, harcelé pour avoir uriné sur un Coran auquel il avait mis le feu, devant une caméra, ou des blogueurs poursuivis pour un mot, une phrase, jugée offensante par ceux qu’Elisabeth Levy appelle les maîtres-censeurs. Il est donc clair, connaissant la philosophie de ce régime, que ce seront des journaux comme les vôtres, et des sites comme les nôtres, qui seront en ligne de mire. Faisons confiance à Taubira et à ses copains « Mur des Cons ».
— Hollande a expliqué vouloir «confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites internet de haine raciste ou antisémite ». Quelle parade allez-vous trouver pour le site de Riposte laïque déjà régulièrement harcelé judiciairement et qui n’a pas pour habitude de museler sa parole sur les islamistes?
— Riposte Laïque est sous la responsabilité d’une association suisse, Riposte Laïque Suisse. Et la Suisse n’étant pas dans l’Union européenne, ses lois nationales sont encore prépondérantes. Mais je suis davantage inquiet pour des sites amis hébergés en France.
— Vous organisez le dimanche 15 mars à Paris les Assises pour la liberté d’expression. Quel sens prennent ces Assises à la lumière du texte de loi en préparation ?
— Détail révélateur, par précaution, pour éviter des intimidations contre le loueur de salle, nous n’avons pas encore annoncé le lieu de ces Assises, et demandons aux gens de s’inscrire sur nos sites. Nous assistons à une accélération de la réduction de notre liberté d’expression, à cause de tirs croisés convergents. Ce régime discrédité entend instrumentaliser les attentats de Charlie Hebdo pour faire taire toute voix discordante. Des films et festivals sont déprogrammés, sous le simple risque d’attentat. On a vu le coup monté contre Eric Zemmour, bête noire de nombre de ministres, relayé par l’ensemble des médias. Ces brillants apôtres de la liberté d’expression de Charlie étaient aux abonnés absents quand le dessinateur David Miège était traîné devant les tribunaux pour crime de lèse Taubira. Et ils vont nous coller un délit d’islamophobie ! La dictature larvée de ce gouvernement progresse de manière inquiétante. C’est cette situation insupportable que nous voulons dénoncer, en présence d’avocats, comme Me Pichon et votre « ami » de Bistro-Liberté Nicolas Gardères, de journalistes expérimentés comme Dominique Jamet, co-fondateur de Boulevard Voltaire, de responsables de médias alternatifs comme Philippe Milliau, président et fondateur de TV-Libertés, Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie, de personnalités comme Renaud Camus ou Paul-Marie Coûteaux, et de représentants de partis politiques dont nous révélerons les noms dans les prochains jours. J’ajoute que nous aurons les témoignages importants de ce qui se passe chez nos voisins, avec des invités de Pegida Allemagne, Pegida Belgique, un député UDC Suisse et un responsable de la Ligue du Nord. La censure d’Etat qu’on veut nous imposer, dans toute l’Europe, n’a qu’un seul objectif : empêcher les Occidentaux de se révolter contre l’Union européenne et son corollaire, l’islamisation et l’immigration de masse qui nous frappent de plein fouet. Nous espérons que ces Assises marqueront autant les Français que celles contre l’islamisation de nos pays, organisées il y a quatre ans, qui ont ouvert les yeux de nombre de nos compatriotes sur la réalité de l’islam.
Propos recueillis par Caroline Parmentier
Lu dans Présent