https://www.youtube.com/watch?v=w8S5gDj6l3w
Combien de temps le gouvernement va-t-il nous imposer un humour et en interdire un autre, tout en se targuant de défendre la liberté d’expression, prétendue valeur de la République maçonnique ? Poursuivi pour « apologie de terrorisme », 30.000 euros ont été requis en première instance contre Dieudonné (200 jours à 150 euros d’amende, qui pourraient être transformés en prison si elle n’est pas acquittée) pour la phrase « Je me sens Charlie Coulibaly ». De qui se moque-ton ? Jusqu’où ira-t-on ? L’indignation sélective continue, l’humour autorisé (et même subventionné concernant Charlie Hebdo) et l’humour interdit.
Dieudonné comparaissait devant les tribunaux, sous le coup d’une enquête ouverte par le parquet de Paris pour un message sur Facebook le 11 janvier dernier, à la suite de la « marche républicaine » : « Après cette marche historique, que dis-je… Légendaire ! Instant magique égal au Big Bang qui créa l’Univers!… ou dans une moindre mesure (plus locale) comparable au couronnement de Vercingétorix, je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, Je me sen
Dans l’indignation générale (déjà répétée maintes fois), Jean-Marie Le Pen (qui avait déclaré « Je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel ») avait défendu Dieudonné dès le 12 janvier sur son compte Twitter par une remarque pleine de bon sens : « 1ère décision en faveur de la liberté d’expression réclamée par les millions de manifestants: Dieudonné poursuivi pour un Twett satirique. » De qui se moque-t-on ?
Passé de « Dieudo » à « monsieur M’Bala M’Bala », l’humoriste est dans le viseur de Manuel Valls (Premier ministre de la République et de l’antisémitisme) et voit ses tournées régulièrement contrariées par une (autre) tournée dans les tribunaux ou des annulations de salles. Christian Estrosi, maire UMP de Nice, s’est d’ailleurs aligné sur la Pravda par deux tweets le 12 janvier, pour finalement pondre un arrêté afin d’« interdire son spectacle de propagande antisémite ». Monsieur Estrosi a-t-il seulement vu le spectacle ? Et les précédents ? De qui se moque-t-on ?
Et que dire de la girouette Valls, acharné contre Dieudonné au nom de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, lui, le pro-Palestinien lorsqu’il était maire d’Évry (évolution idéologique ou pur clientélisme ?), où il se lâcha en juin 2009 : « Belle image de la ville d’Évry… Tu me mets quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos. » Mais le monté en grade sait de quoi il parle puisqu’il a déclaré qu’il y avait en France « un apartheid territorial, social, ethnique »… A-t-il lui aussi vu un seul spectacle de Dieudonné ou visité certaines campagnes françaises, guère mieux loties au niveau de l’organisation du territoire ou socialement que les « quartiers » ou autres « banlieues », mais moins vives en termes de voix pour le Parti socialiste ? De qui se moque-t-on ?
Combien de temps le gouvernement va-t-il nous imposer un humour et en interdire un autre, tout en se targuant de défendre la liberté d’expression, prétendue valeur de la République maçonnique ? Combien de temps se moquera-t-on encore de nous ?
Lu sur Boulevard Voltaire