Présent
Caroline d’Ultrera
Quelques semaines après le rejet du projet Estrela qui affirmait le « droit » à l’avortement, le Parlement européen doit débattre et voter, durant la session plénière du 3 au 6 février 2014, sur le rapport Lunacek. Daté du 8 janvier 2014, il porte la signature d’Ulrike Lunacek, élue européenne autrichienne, vice-présidente de l’inter-groupe LGBT du Parlement européen. Il vise la mise en place d’un dispositif européen favorisant encore une fois les revendications du très minoritaire lobby LGBTI (Lesbiennes, Bisexuels, Gays, Transsexuels et Intersexuels). Il aurait été promu par ILGAEurope, l’équivalent de ce même lobby à l’échelle européenne.
L’énoncé complet de ce projet en dit long : « Rapport sur la feuille de route de l’Union Européenne contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. » Il prétend reconnaître et assurer aux militants LGBTI tous les droits fondamentaux au sein de l’Union européenne, mais il s’agit en fait de promouvoir leur choix et d’interdire toute différence de traitement, quelle qu’elle soit, assurant aux LGBT des « privilèges, basés sur leur sexualité, au sein d’une politique de non-discrimination ».
A eux le privilège de manifester toujours davantage lors des « défilés Pride » par exemple ! Ce projet veut étendre encore davantage la théorie du genre en l’inscrivant ouvertement dans les programmes scolaires de nos enfants ; chacun devra la respecter. Il veut garantir « aux femmes célibataires et lesbiennes l’accès aux traitements de fertilité et à la procréation médicalement assistée (PMA) ». Enfin, ne reculant devant rien, le rapport Lunacek demande qu’au sein d’une famille, il puisse y avoir plus de deux parents : porte ouverte à la GPA (Gestation Pour Autrui).
S’il est adopté, ce projet pèsera sur toute l’Union européenne avec sa force politique forcément entérinée par les institutions européennes, dans une plus ou moins grande mesure.
L’idée est, entre autres, d’imposer à chaque pays membre, même s’il ne possède pas une législation conforme aux souhaits du lobby gay, de respecter et reconnaître force de droit à celle plus favorable d’autres Etats-membres.
Cette « machine infernale », bien en marche, a un coût souvent laissé dans l’ombre. En 2012, la préparation du rapport a englouti 1,408 million d’euros et, depuis, ce chiffre exorbitant va toujours croissant.
La Manif pour tous, qui entend défendre les droits des familles, vient de lancer une pétition contre le rapport Lunacek. Très curieusement, le débat public et le vote de ce projet ne figurent pas, mardi, à l’ordre du jour au sein du Parlement européen. Seule son adoption était annoncée.