Par Alain Sanders
Quand ils ont exalté les splendeurs de l’art arabo-musulman, je n’ai rien dit. Et je suis allé m’extasier à l’Institut du monde arabe.
Quand ils ont décrit l’islam comme « une religion de paix, d’amour et de tolérance », je n’ai rien dit. L’épicier tunisien en bas de chez moi est un homme très urbain.
Quand ils ont accepté que, dans les piscines municipales, des horaires, voire des jours, soient exclusivement réservés aux femmes musulmanes, je n’ai rien dit. J’ai trouvé très touchante cette exquise pudeur mahométane.
Quand ils ont interdit la distribution de la soupe au lard pour les SDF, je n’ai rien dit. Ils n’ont qu’à aller manger la chorba populaire halal.
Quand ils ont décidé de permettre des menus spécifiques dans les cantines pour les élèves musulmans, en supprimant au passage le porc pour les autres, je n’ai rien dit. N’allait-on pas ainsi au plus simple ?
Quand ils ont persécuté ceux qui dénonçaient l’islamisation galopante de la France, je n’ai rien dit. Je me tiens à l’écart des polémiques.
Quand ils ont donné aux rues, aux places, aux squares, le nom d’ennemis de la France, je n’ai rien dit. Je n’ai pas la fibre patriotique.
Quand ils ont laissé proliférer des mosquées et des centres cultuels et culturels islamiques, je n’ai rien dit. Je n’ai pas l’esprit très religieux.
Quand ils ont toléré les prêches djihadistes d’imams venus d’ailleurs, je n’ai rien dit. Il faut bien que tout le monde s’exprime.
Quand ils ont fait repentance à tour de bras, je n’ai rien dit. Je n’ai pas la fibre historique.
Quand ils ont préconisé l’interdiction des crèches de Noël dans les mairies, je n’ai rien dit. J’ai plutôt l’esprit laïcard.
Quand ils ont embauché à Roissy, à la RATP, dans les services de sécurité, des « barbus », je n’ai rien dit. Il faut bien faire baisser le chômage.
Quand ils ont estimé que siffler La Marseillaise et brûler le drapeau français relevait de « gamineries » de « jeunes » un peu « taquins », je n’ai rien dit. Il faut bien que jeunesse se passe.
Quand ils ont laissé s’installer des zones ethniques et des pratiques communautaristes, je n’ai rien dit. La police ne peut pas être partout.
Quand ils ont fait du ramadan (plus fun que le carême) une fête nationale, je n’ai rien dit. Un brin d’exotisme ne fait de mal à personne.
Quand ils ont interdit de faire l’amalgame entre islam et islamisme, je n’ai rien dit. Il ne faut pas désespérer le 9-3.
Quand ils ont surgi au Bataclan pour massacrer à tout va, il n’y avait plus personne pour me défendre…