Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, prend la parole à l’Assemblée Nationale le 27 novembre 2018.
Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, près de 200 signataires désireux de défendre les droits des femmes tentent de réhabiliter les «sorcières» afin d’en faire un symbole de la lutte pour le droit des femmes.
«Sorcière de tous les pays, unissons-nous !» : c’est avec ce titre que le 3 novembre, une tribune féministe, lancée par l’auteur et metteuse en scène Coralie Miller et par la chercheuse et présidente de l’association Parler Sandrine Rousseau, a été publiée dans Le Journal du Dimanche. Près de 200 personnalités féminines, parmi lesquelles la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, ont signé ce texte avec la volonté de réhabiliter les «sorcières», qu’elles désignent comme ces «femmes pourchassées et assassinées par des dizaines de milliers de personnes au cours de l’Histoire, simplement parce qu’elles vivaient en marge de la société patriarcale».
Parmi les signataires, on retrouve par ailleurs l’humoriste Muriel Robin, l’actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg ou encore l’activiste des Femen Inna Shevchenko. Les signataires de cette tribune affirment en outre reconnaître dans les sorcières «les actrices parfois involontaires d’une des luttes les plus longues de l’humanité : celle pour l’égalité et le droit des femmes». Elles se déclarent par ailleurs «sœurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort».
Les auteurs de ce texte expliquent notamment qu’«à travers les sorcières, le féminin est devenu l’emblème de la duplicité et de la cruauté, surtout quand il incarne le pouvoir». Elles n’hésitent d’ailleurs pas à citer en exemple des personnages fictifs tels que la Reine-sorcière de Blanche-Neige, ou encore Mélisandre et la «femme rouge», de la série américaine Game of Thrones, qui, selon elles, représentent des «femmes fortes [qui] inspirent crainte et défiance». Une pétition en ligne a également été lancée par les signataires de cette tribune, qui récoltait quelque 700 signatures ce 4 novembre en début de soirée sur le site spécialisé Change.org.