L’auteur de Géopolitique du Vatican aux PUF répond aux questions de Contrepoints. Extrait :
Les hommes d’Église, de manière générale, manquent de connaissance économique. Ceci dit, ils ne sont pas les seuls. Ce qui est curieux c’est qu’il y a un discours parfois très opposé au marché et au développement des affaires, et en même temps la pensée de l’Église est profondément libérale. Par exemple, elle soutient la liberté scolaire et le libre choix des parents en matière éducative. De même, le principe de subsidiarité est un des grands principes de la Doctrine sociale de l’Église, comme du libéralisme. Sur les questions internationales, les deux pensées se retrouvent aussi. Il y a un document qui résume cela qui est le Compendium de la Doctrine sociale de l’Église. C’est un catéchisme pour les questions sociales, économiques et politiques. Dans ce compendium, on trouve des paragraphes très durs contre la bureaucratie et l’omnipotence de l’État qui font penser à ce qu’a pu en dire Frédéric Bastiat et d’autres auteurs libéraux.
Le capitalisme sauvage, s’il existe, est une situation qui n’est pas défendable. On ne peut se satisfaire d’un système qui est soutenu par la corruption et la connivence entre les acteurs publics et privés. Le capitalisme sauvage, c’est le capitalisme de connivence, ce qui est donc intrinsèquement anti-libéral.
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