Le coût du stockage

Je ne fréquente plus les librairies parce que je n’y trouve presque jamais les livres que je cherche. J’ai, en permanence, une liste de quatre ou cinq bouquins à acheter et, à chaque fois que j’ai tenté ma chance en librairie, on m’a proposé de les commander. C’est pour cette simple raison que je commande mes livres sur Amazon.

Pourquoi, alors qu’on y trouve un rayon entier du dernier roman à la mode, le choix offert par librairies est-il si pauvre ?

Bien sûr, me direz-vous, le stockage coûte cher. Surtout en ville. Garder un ou deux exemplaires de la Démocratie en Amérique pendant des années pour satisfaire le fan de Tocqueville que je suis, ce n’est a priori pas très rentable.

Sauf, bien sûr, si le libraire vous fait payer ce service. Disposer, à deux pas de chez soi, d’un endroit où vous avez la quasi-certitude de trouver presque n’importe quel bouquin, c’est un service et pas des moindres.

Sauf que voilà, parce que le prix des livres est réglementé en France, c’est interdit.

Les seules structures qui peuvent supporter le coût d’un tel stock, ce sont les vendeurs en ligne : ils font d’énormes volumes et leurs entrepôts sont sans doute perdus en rase-campagne, là où ça ne coûte pas grand-chose.

Pour nos librairies, dès lors qu’elles ne peuvent pas nous facturer le coût du stockage, c’est impossible. Raison pour laquelle vous n’y trouvez plus qu’un rayon entier du dernier roman à la mode.

> le blog de Georges Kaplan (Guillaume Nicoulaud)

Lire aussi :
> À l’ombre des libraires en pleurs, par Joseph Dumont

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29 Comments

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  • 0 / 10
  • fleurdenavet78 , 7 octobre 2013 @ 11 h 23 min

    A la décharge d’Amazon, je dirais que les frais de port sont gratuits uniquement pour les livres neufs. Par ailleurs, la réduction de 5 % est égale à cette accordée par nos grandes surfaces.
    Si la situation est telle qu’elle est, c’est bien la faute de l’industrie française du livre, qui a demandé la libéralisation du prix du livre, qui une fois accordée à vue le prix du livre flambé.
    Les livres comme tous les biens culturels sont hors de prix.
    J’ai toujours été une lectrice acharnée, mais maintenant je ne peux m’offrir que très rarement un livre. Plus question de m’acheter un livre d’art, un pléiade, ou autre….
    Exemple si je prends le Cycle « les enfants de la terre » écrit par Jean M. AUEL qui comporte 5 volumes : 5,94 euros x 5 = 30 euros soit environ 200 Francs le prix d’un pléiade avant l’envolée des prix.
    Le prix de 5,94 euros comporte la réduction de 5 % accordée par les grandes surfaces.
    Lorsque vous achetez un livre de poche à 8,50 euros soit environ 56 Francs (un record).

    Par ailleurs, pour maintenir le prix des livres d’un façon artificielle, tous les jours des milliers de livres finissent au pilon, et surtout n’allez pas demander quelques livres pour la bibliothèque municipale ou celle de l’école et encore moins pour vous même, même si vous proposez de régler les frais d’envoi, vous n’aurez qu’une fin de non recevoir.

    Il faut croire que les plébéiens que nous sommes, n’avons pas besoin de lire, nous sommes trop bêtes pour comprendre, je suppose !.

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