Je ne fréquente plus les librairies parce que je n’y trouve presque jamais les livres que je cherche. J’ai, en permanence, une liste de quatre ou cinq bouquins à acheter et, à chaque fois que j’ai tenté ma chance en librairie, on m’a proposé de les commander. C’est pour cette simple raison que je commande mes livres sur Amazon.
Pourquoi, alors qu’on y trouve un rayon entier du dernier roman à la mode, le choix offert par librairies est-il si pauvre ?
Bien sûr, me direz-vous, le stockage coûte cher. Surtout en ville. Garder un ou deux exemplaires de la Démocratie en Amérique pendant des années pour satisfaire le fan de Tocqueville que je suis, ce n’est a priori pas très rentable.
Sauf, bien sûr, si le libraire vous fait payer ce service. Disposer, à deux pas de chez soi, d’un endroit où vous avez la quasi-certitude de trouver presque n’importe quel bouquin, c’est un service et pas des moindres.
Sauf que voilà, parce que le prix des livres est réglementé en France, c’est interdit.
Les seules structures qui peuvent supporter le coût d’un tel stock, ce sont les vendeurs en ligne : ils font d’énormes volumes et leurs entrepôts sont sans doute perdus en rase-campagne, là où ça ne coûte pas grand-chose.
Pour nos librairies, dès lors qu’elles ne peuvent pas nous facturer le coût du stockage, c’est impossible. Raison pour laquelle vous n’y trouvez plus qu’un rayon entier du dernier roman à la mode.
> le blog de Georges Kaplan (Guillaume Nicoulaud)
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