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Né en 2011, ce mouvement nationaliste se caractérise par sa radicalité face au monde moderne et compte des centaines de militants à travers la France. Très actif sur les réseaux sociaux, il fait régulièrement parler de lui, notamment par ses actions contre l’immigration et le multiculturalisme. Il a aussi appelé les maires de France à la désobéissance civile après la légalisation du « mariage » homosexuel. Entretien avec son fondateur, Vincent Vauclin, auteur de deux essais, Cendres et Putsch.
— Pouvez-vous présenter la doctrine de la Dissidence française ?
— La Dissidence française est au carrefour de divers courants, dont elle formule une synthèse doctrinale opérative, c’est-à-dire actualisée, jeune, virale, efficace, qui emprunte à la fois au nationalisme contre-révolutionnaire, à l’ethno-différencialisme et au traditionalisme. Mais la Dissidence française est d’abord le mouvement d’une génération débarrassée du prêt-à-penser médiatique et déterminée à reconquérir les esprits par son activisme, à la fois social et politique. C’est donc une démarche de rupture telle qu’elle s’est pratiquée en Italie. Je ne vous cacherai pas que CasaPound est d’ailleurs l’une de nos références.
— Dans votre charte, vous dites être fidèle à « l’idée d’imperium » et promouvoir une résistance continentale face à « l’internationale des marchands ». Pouvez-vous expliciter ces propos ?
— Pour faire simple, il nous apparaît évident que le combat à mener dépasse largement l’échelon national. Nous ne sommes pas européistes et nous restons fermement attachés au principe de souveraineté nationale. Mais il faut bien comprendre que le processus de subversion mondialiste et thalassocratique condamne l’ensemble des peuples européens à l’extinction. Rien de moins. C’est une riposte civilisationnelle à l’échelle continentale qu’il s’agit de formuler d’urgence, et c’est pourquoi nous tendons la main à nos camarades européens, avec qui nous partageons un héritage commun, à la fois ethnique et culturel. Voilà pourquoi nous reprenons aujourd’hui l’antique notion d’imperium, que nous entendons comme un processus de sanctuarisation de notre espace vital.
— Vous avez défilé derrière une banderole « Vivement le putsch » lors du rassemblement Jour de Colère. Comptez-vous sur l’armée pour le réaliser ?
— En septembre 2013, j’ai fait paraître un ouvrage intitulé Putsch, largement diffusé depuis, et dans lequel j’appelle justement l’Armée française à prendre l’initiative pour restaurer la souveraineté de l’Etat, aujourd’hui court-circuitée par ce que ce nous appelons la « république des partis, des loges et des lobbies ». Nous avons alors entamé une vaste campagne militante destinée à populariser l’idée putschiste et à envoyer un signal aux militaires. C’est ainsi qu’effectivement, nous avons réuni une centaine de personnes derrière notre banderole putschiste lors de cette manifestation… Et je peux vous dire que le signal a été entendu ! Néanmoins, l’Armée est une institution complexe. L’avenir appartient aux communautés militantes et aux actions en réseaux. Comme on dit dans nos milieux : le changement ce sera nous, de gré ou de force.
— La remigration est un thème récurrent de la Dissidence française. Vous avez d’ailleurs cosigné un plan d’urgence pour Calais avec le Parti de la France et le mouvement Jeune Nation. Est-il encore temps, selon vous, d’échapper à la guerre civile et/ou ethnique sur notre sol ?
— Un point de non-retour est en passe d’être franchi. Les politiques suicidaires menées par la gauche comme par la droite, notamment en matière d’immigration, vont précipiter notre pays dans le chaos le plus complet. Personne n’y est préparé, et certainement pas les Français de souche conditionnés depuis des décennies par la propagande cosmopolite. Mais il est toujours de temps d’éviter la guerre. Le Plan d’urgence pour Calais, dont la Dissidence française est à l’origine, s’inscrit dans une démarche de proposition. Le message que nous avons voulu faire passer est simple : nous avons des solutions. Il existe encore une alternative au chaos multiculturel. C’est ce que nous appelons la remigration, c’est-à-dire une politique pacifique, conforme aux conventions internationales, qui ne nécessite pas un bouleversement complet des institutions et qui permettrait, par des mécanismes d’incitations, d’inverser durablement les flux migratoires et de rétablir l’équilibre ethno-culturel dans notre pays. Avant qu’il ne soit trop tard…
Propos recueillis par Louis Lorphelin pour Présent