Selon un document du ministère de l’Education nationale consulté par Le Parisien, 400 écoles devraient fermer dans les zones rurales. Au terme du grand débat, Emmanuel Macron s’était engagé à n’en fermer aucune… sans l’accord du maire.
C’était l’une des annonces phares d’apaisement d’Emmanuel Macron au terme du Grand débat, destiné à répondre aux attentes des Gilets jaunes : pas de fermetures d’écoles et d’hôpitaux jusqu’en 2022… mais il existait pourtant une nuance importante : sans l’accord du maire de la commune. Du moins «d’ici à la fin du quinquennat», avait-il promis lors de la conférence de presse de restitution du débat, le 25 avril dernier.
Mais l’engagement, pourtant confirmé par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer deux jours plus tard, le 27 avril, sur France Info, serait caduque. Enquête du ministère de l’Education nationale à l’appui, Le Parisien daté de ce 2 juillet révèle que 400 écoles pourraient fermer pour la rentrée 2019. Car les maires des communes concernées auraient donné leur accord. 150 fermetures sur les 400 dépendraient de l’administration. 250 seraient le résultat de fusions ou de regroupements d’établissements scolaires, les Regroupements pédagogiques concentrés (RPC).
De quoi hérisser encore un peu plus la «France périphérique» (selon le terme consacré par le géographe français Christophe Guilluy dans le livre du même nom) où l’éloignement des services publics et le coût des transports restent des questions cruciales. Le Parisien rapporte le cas de la Somme, département particulièrement touché, avec une 30 fermetures d’écoles qui fonctionnaient sur le principe, faute d’élèves en nombre suffisant, de la classe unique.