https://www.youtube.com/watch?v=9hToJljcFnA
Né le 4 juillet 1946, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, Ron Kovic drape volontiers ses rêves de jeune homme idéaliste dans les plis du drapeau étoilé. Enthousiaste, il s’engage dans les Marines et part servir son pays et la cause de la liberté au Viêtnam. Il ne tarde pas à découvrir que la réalité ne s’habille pas du même drapeau que ses rêves naïfs : la guerre est atroce, la cause injuste et l’ennemi invisible. Grièvement blessé à la colonne vertébrale, devenu hémiplégique, il est soigné dans un hôpital sordide du Bronx. Autour de lui, d’autres soldats de son âge, infirmes, que l’opinion américaine considère non comme des héros, mais comme de véritables parias, tortionnaires et assassins de femmes et d’enfants…
Marqué par le destin, parce que né un 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, un brave citoyen s’engage très jeune dans les marines. Il part faire la guerre au Vietnam, le coeur léger. Il en revient brisé, écoeuré, handicapé. Ce belliciste, devenu épave douloureuse, va retrouver une raison de vivre dans le militantisme pacifiste.
Le scénario est tiré d’un livre autobiographique de Ron Kovic. C’est donc du vécu, mais surmultiplié par la caméra d’Oliver Stone, qui n’est pas ennemi du spectaculaire. On a vu beaucoup de films sur le Vietnam et la mauvaise conscience de l’Amérique. Ici, le problème politique est porté par des arguments psychologiques forts. On peut reprocher au film du désordre dans sa construction, mais la monstruosité de la guerre ne peut être endiguée dans un énoncé simple et clair. Il faut mentionner l’exploit de Tom Cruise, qui s’est débarrassé de ses oripeaux de star pour donner du personnage de Kovic une image pathétique, contradictoire et forte.