Une fille de 17 ans a raconté l’épreuve qu’elle a subie après qu’une foule de « jeunes étrangers » a agressé sexuellement des dizaines de filles au cours d’un festival de musique en Suède. Au moins 35 victimes âgées de 12 à 17 ans ont signalé avoir été attaquées durant le festival « Party in the Park » à Karlstad, à 400 kilomètres de Stockholm, dans le comté suédois du Varmland, vendredi et samedi soir. Certaines des victimes présumées ont rapporté avoir été « embrassées et tripotées » lors de scènes similaires aux attaques du nouvel an à Cologne, au cours desquelles des dizaines de femmes affirmèrent avoir été agressées. L’une des victimes (17 ans) a renoncé à son droit à l’anonymat pour décrire comment un assaillant l’a ciblée pendant qu’elle regardait le concert.
Alexandra Larsson a raconté au MailOnline qu’elle a été agressée vendredi soir alors qu’elle avait hâte d’assister au festival depuis des mois. Elle dit : « Tout allait bien au début de la soirée. Mais tout est parti en vrille pendant le dernier concert de John de Sohn qui a commencé à minuit. D’abord, on a été poussés contre la scène par une foule énorme. Tout le monde autour de nous se comportait vraiment mal et mes amis ont demandé à deux garçons de se calmer.
Ils ont été alors menacés par ces garçons qui ont dit « tu vas mourir, salope ». Mais les injures n’étaient qu’un début. Les choses allaient empirer. Nous avons réussi à nous éloigner de ces garçons au bout d’un moment et nous avons regardé le concert. C’est là que j’ai senti le premier contact contre mes fesses. Ensuite, quelqu’un s’est permis de serrer mes fesses très fort. Je me suis retournée pour dire au groupe de garçons derrière nous que ce n’était pas bien d’agir ainsi, mais je ne savais pas qui avait fait ça. Quelques instants plus tard, j’ai senti que quelqu’un faisait courir ses doigts entre mes jambes et touchait mes parties génitales. Par chance, je portais un jean. »
Après ce harcèlement, elle s’est retournée pour dire au groupe de jeunes qui se tenaient à coté d’elle qu’ils devraient arrêter de faire ça. Mais tout le monde autour d’elle clamait son innocence.
Ça a recommencé, dit-elle. « Je me suis retournée et j’ai hurlé « peu importe qui c’est – tu es un porc ! ». J’ai raconté à mes amies ce qui s’était passé ; elles étaient toutes choquées. Mes amies et moi avons décidé de quitter le concert car on ne pouvait pas voir qui faisait ça. C’était noir de monde. »
Mlle Larsson décrit un sentiment d’impuissance tandis que le festival qu’elle et ses amies attendaient depuis si longtemps était complètement gâché.
« C’était glauque. Il y avait quelqu’un autour de moi qui me tripotait et je n’avais aucune idée de son identité. C’était dégoûtant. Nous étions venues pour nous amuser, mais notre festival n’aura duré que 20 minutes car nous nous sentions très mal à l’aise. »
« C’était d’abord un peu innocent, on me touchait les fesses. C’est quelque chose qu’on peut faire par erreur au milieu d’une foule immense. Mais c’est devenu de pire en pire. Celui qui me touchait allait plus loin à chaque fois. »
Elle dit que les garçons autour d’elle avait 17-18 ans. Mais « ceux qui se trouvaient derrière moi n’étaient pas d’origine suédoise. C’était probablement des immigrés. Je déteste dire ça, mais c’est la vérité. »
« J’ai signalé tout ça à la police, mais j’ai l’impression que c’est une goutte d’eau dans l’océan. J’ai vu des filles sortir en pleurant, dont une amie d’enfance qui a deux ans de moins que moi. Elle pleurait tant que j’en avais le cœur brisé. La même chose lui est arrivée devant la scène. Une bande d’adolescents cachés dans la foule l’avait attrapée par les fesses, les seins et les parties génitales. Je pense qu’au moins des centaines de filles ont été agressées durant le festival. Il y a probablement des tas d’incidents non répertoriés. Des filles ayant peu d’estime pour elles-mêmes pourraient penser que tout est de leur faute, qu’elles ont peut-être fait quelque chose de mal qui a provoqué tout ça. Mais elles ont ort. Personne ne peut toucher une femme sans recevoir sa permission. »
« J’ai entendu parler d’autres filles qui avaient été tripotées durant des festivals précédents. Mais l’avoir subi m’a rendu malade, surtout parce que c’était si brutal. C’était comme un coup de poing en plein visage. Je voyais des filles qui pleuraient partout autour de moi quand j’ai quitté le festival. Je ne sais pas si toutes avaient été agressées, mais la plupart d’entre elles avaient subi des violences sexuelles devant la scène. »
Mlle Larsson dit qu’elle est « assez forte pour faire face », mais ajoute : « Quand une fille de 14 ans qui n’est pas aussi forte devient une victime, elle risque d’être totalement détruite. C’est ça qui me dégoûte. Ça arrive tout le temps mais on ne peut rien faire. Je ne sais pas quoi penser, c’est tellement mal. Tout le monde pense que c’est mal mais rien ne se passe. Il y a des grands festivals avec des milliers de participants et ces incidents de masse créent un sentiment d’impuissance autant pour la police que les agents de sécurité, et surtout pour les visiteurs qui deviennent des victimes. »
« Les responsables savent qu’ils demeureront anonymes au milieu de la foule et qu’ils échapperont aux poursuites pour crimes sexuels. C’est le problème principal, que les responsables s’en tirent. »
« Ce n’est pas bien. Je devrais pouvoir me rendre à des festivals et m’amuser comme n’importe qui d’autre sans avoir peur. C’est mal, vraiment mal, c’est le sentiment que j’ai après les évènements d’hier. C’est très dur pour des gens ordinaires qui souhaitent s’amuser de souffrir parce que d’autres pensent que les violences sexuelles sont quelque chose d’amusant. »
Elle croit que le problème est en train de s’étendre « car les assaillants savent qu’ils ne seront pas arrêtés. »
Mais elle ajoute que la police a pris l’affaire « très au sérieux » lorsqu’elle a signalé l’incident et espère que ça va déboucher sur quelque chose.
« Je ne viendrai plus à ce festival. J’étais si mal à l’aise, je ne veux pas prendre le risque que ça se reproduise. »
« J’en ai parlé à mon père et à mes trois frères. Ils étaient dévastés d’apprendre ce qui s’était passé. Surtout mon père qui m’a dit que les hommes normaux savent qu’ils n’ont pas le droit de toucher des femmes qui ne le veulent pas. Il ne comprend pas quels sont les repères moraux de ces garçons. »
La police a indiqué que les auteurs de ces agressions étaient des « hommes jeunes, des étrangers ».
Ils ont arrêté deux garçons qui vivent non loin, dans un centre de réfugiés pour mineurs isolés.
Le tabloïd Expressen a parlé avec une mère inquiète qui a affirmé qu’un agent de sécurité a répondu à sa fille « c’est juste un truc qui arrive dans les festivals », lorsque celle-ci s’est plainte d’avoir été agressée. Sa fille a décrit ce qui lui était arrivé. Elle a ajouté : « J’étais debout en train de danser lorsqu’un type est venu par derrière, m’a plaquée au sol et se frottait contre moi. C’était horrible. »
Selon Breitbart, le promoteur du festival a indiqué qu’il trouvait que le comportement de son staff était inacceptable, qu’ils devraient perdre leur agrément d’agents de sécurité.
Les incidents ont eu lieu une semaine après que la police suédoise a lancé sa nouvelle campagne contre les agressions sexuelles. L’objectif principal de la campagne était de distribuer des bracelets « Don’t molest » (« pas d’agression sexuelle » dans les festivals et de lancer un hashtag sur Twitter, #tafsainte (« ne tripotez pas »).