L’association Consommation, Logement et Cadre de Vie, qui est une des grandes associations nationales de défense des consommateurs, a passé au crible 11 herbes aromatiques vendues en grande surface (ciboulette, estragon, persil, coriandre, fines herbes, aneth, origan, basilic, thym, herbes de provence, romarin). Selon les conclusions de l’association, les épices sont toujours vendues à prix d’or, rien n’a changé depuis le temps du monopole des Indes Orientales.
Les herbes de Provence sont les moins chères – 60 euros le kilo en moyenne. Mais sur les 500 T de ce mélange consommées en France, seuls 10% poussent en Provence. Le reste est importé d’Albanie, Pologne, Maroc ou Espagne. Et comme les industriels ne sont pas obligés d’indiquer les proportions, ils font ce qu’ils veulent. C’est ce qu’expliquait Christophe Brusset, ancien industriel de l’alimentaire, dans son livre « Vous êtes fous d’avaler ça », en prenant l’exemple du Ras-el-Hanout, le mélange d’épices à couscous pour lequel il n’existe pas de recette unique.
Une seule solution pour couper l’herbe sous le pied aux industriels qui font beaucoup d’oseille avec de la ciboulette importée : cultiver soi-même ses herbes aromatiques, qui peuvent se satisfaire de jardinières posées sur la fenêtre de la cuisine.
Louis-Benoît Greffe
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Délit d’images trouvé mieux: la colle plus chère que le caviar!