Il a plu à Roland-Garros. Des stars ont sorti leur parapluie sur le court. Il y a eu des starlettes à Cannes. Elles étaient moins couvertes. Il a plu ailleurs, l’accumulation des précipitations sur des sols détrempés ou bétonnés engendrent des crues qui provoquent des inondations.
François Hollande a été sacré grand Président par deux pelés et trois tondus réunis en conclave moral.
Les inondations abîment les maisons et entravent le commerce.
La SNCF a fait grève. Les avions, les raffineries, les poubelles aussi. La CGT passe, Valls repasse, toujours au bord de l’apoplexie, à cheval sur son bidet du 49-3.
Un jour, la pluie va s’arrêter pour faire place au beau temps et on aura trop chaud.
Cantona et Djamel Debbouze croient savoir qu’il y a trop de Français de souche blancs dans l’équipe de foot dite bleue et accusent le sélectionneur Deschamps de racisme.
Les boîtes noires du vol EgyptAir n’ont pas été repêchées mais elles font bip bip au fond de l’eau. Heureusement, les pluies n’affectent pas trop le niveau de la Méditerranée.
En attendant, plusieurs journaux ont évoqué chez le gouvernement égyptien une « rétention d’information » à propos du crash et jugent le fait sévèrement.
C’est vrai, quoi. Ce n’est pas en France que cela se passerait.
Imaginez un pays dont l’économie serait en lambeaux, le pouvoir d’achat en berne, les citoyens au bord de la guerre civile, et le tout sous le coup d’une invasion commencée de longue date mais qui s’aggrave de jour en jour, et qui parlerait d’autre chose pour masquer la gravité de la situation, par exemple en nous parlant du temps qu’il fait !
En France, le Président normal n’a jamais tenté de cacher ses malheurs les plus graves. Surtout quand il s’agit d’eau. Il a commencé saucé aux Champs-Élysées, il a continué foudroyé par l’orage en allant voir Angela Merkel et, depuis, il est resté emmerdant comme la pluie.
Peut-être serait-il temps de déclarer l’état de catastrophe nationale non naturelle.