Vous avez peut-être entendu parlé ou déjà vu “La mante religieuse” à l’occasion de l’une des nombreuses avant-première en France ? C’est l’histoire de Jézabel, une jeune artiste d’une trentaine d’années à qui tout réussit: elle est belle, célèbre, gagne bien sa vie. Et pourtant… “C’est le kit complet du faux bonheur”, explique Nathalie Saracco, la réalisatrice, “c’est une jeune fille paumée, qui ne croit en rien. En quête de sens, elle vit avec une femme, on la sent angoissée”. La rencontre avec un prêtre, le père David, va tout changer. Jézabel fait alors un pari: mettre le prêtre dans son lit et ramener son col romain en guise de trophée. “C’est un peu les liaisons dangereuses”, reconnaît Nathalie Sarraco.
Pour tous ceux qui n’ont pas la grâce de la foi
Son film, Nathalie Saracco a voulu l’adresser à “tous ceux qui n’ont pas la grâce de la foi”, en particulier aux jeunes. “C’est un film qui sort de l’ordinaire”, dit-elle, “qui pose la question du sens de la vie”. L’artiste a une idée très claire de son objectif : “Le film peut paraître un peu violent… Ce qui m’intéresse en tant que catholique pratiquante que je suis, c’est de susciter les bonnes questions amener à une réflexion sur Dieu aujourd’hui et sur la fragilité humaine”. Un pari qui semble en bonne voie d’être réussi. Lors des avant-premières, un peu partout en France, les salles ne désemplissent pas. “Dernièrement, il n’y avait que trois chrétiens dans la salle”, raconte Nathalie Saracco, “ils m’ont dit qu’ils étaient contents d’entendre parler de Dieu et notamment de l’Eglise catholique de cette façon-là, ça fait du bien ! On se rend compte que Dieu ne nous juge pas mais qu’il est amour”. La réalisatrice de “La mante re
ligieuse” le répète : “Nous ne sommes pas dans le prosélytisme, c’est un film qui parle de la société actuelle avec une Marie-Madeleine des temps modernes”, car c’est bien à toutes ces personnes que Jésus s’adresse, ajoute-t-elle, “à des prostituées, à des publicains, à des pharisiennes, à la samaritaine,… Ce film s’inscrit dans le cadre de la nouvelle évangélisation”. Pour que le pari soit totalement gagné, il faut maintenant que le film soit distribué dans le maximum de salles : d’où l’importance du succès des avant-premières.