Une tribune, cosignée par une vingtaine de prêtres et de théologiens, reproche au souverain pontife ses prises de position sur l’avortement et l’homosexualité, notamment. (…)
Les mots tenus à l’égard du patron des catholiques sont durs. « Nous prenons cette initiative en dernier recours pour réagir au préjudice croissant causé par les mots et les actes du pape François au cours de ces dernières années, qui a donné lieu à l’une des pires crises de l’histoire de l’Église catholique », expliquent les 19 signataires de cette lettre ouverte, dont le plus connu est le père Aidan Nichols, un prêtre britannique de l’ordre dominicain, aussi appelé ordre des Prêcheurs. Ils s’adressent ainsi aux évêques de l’Église, leur demandant solennellement d’« admonester publiquement le pape François pour qu’il abjure des hérésies qu’il a publiquement professées ».
Les reproches faits au pape argentin, monté sur la chaire de Saint-Pierre en 2013, sont nombreux. Ses positions sur l’avortement ou l’homosexualité sont jugées trop faibles, permissives, et celles sur la place accordée aux divorcés trop bienveillantes. Il est également accusé de se montrer trop accommodant envers les relations interreligieuses, avec les fidèles protestants et musulmans. Contacté par l’agence Reuters, le Vatican s’est refusé à tout commentaire. Récemment, le pape François a une nouvelle fois défrayé la chronique en faisant don de 500 000 euros à l’Église catholique du Mexique afin de venir en aide aux migrants d’Amérique latine. De l’argent tout droit sorti du Denier de Saint-Pierre, l’institution financée par les dons des fidèles, et donc de leur porte-monnaie.