Puisque vous n’avez pas daigné, ou oublié, de fêter de joyeuses fêtes de Pâques à vos concitoyens catholiques et protestants, permettez-nous, M. le Président de la République française, de vous souhaiter de joyeuses Pâques. Après tout, vous aviez choisi d’être baptisé à l’âge de 12 ans. C’était donc un choix personnel et grave. C’était aussi un élément-clef de votre storytelling mis en avant durant la campagne présidentielle, tout comme votre mariage.
Puis vous avez gravi plus vite que tout autre les échelons de la vie, séduisant les hommes les plus influents de l’économie et de la politique qui vous ont tout droit conduit d’abord à travailler pour les Rothschild, puis pour le Président Hollande, puis, enfin, au ministère de l’Économie où votre apport majeur est d’avoir inventé les « cars Macron ».
On ne vous voyait plus aux messes dominicales depuis longtemps, déjà. Puis est venu le temps de la campagne électorale pendant laquelle vous avez séduit, notamment, les populations issues de l’immigration. Puis 43 % du corps électoral vous ont ouvert les portes du bureau présidentiel de l’Élysée, que vous connaissiez déjà bien.
Vous n’avez jamais oublié de penser à nos frères musulmans lors de leurs fêtes religieuses. Lors de votre premier Noël présidentiel, vous aviez, dans un court tweet, souhaité avec Brigitte un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d’année à tous nos concitoyens. Pas de discours, pas de déclaration. Mais une photo aux côtés de celle qui devenait officiellement une première dame reconnue, et de votre chien Nemo.
Aux funérailles de Johnny Hallyday, vous aviez hésité puis refusé le goupillon qui vous était tendu pour tracer un signe de croix sur le cercueil d’une immense star qui n’avait jamais eu peur de rendre publique sa foi en Jésus-Christ.
Vous avez également refusé de reconnaître la catholicité du colonel Beltrame lors de votre hommage à ce nouveau héros qui s’est sacrifié, selon sa femme, « en gendarme et en chrétien ». Cela aurait été, pourtant, l’occasion de donner un sens à la vie de nos milliers de jeunes perdus dans le vide abyssal de leur existence. Et dont certains trouvent dans l’islam, justement, des raisons surnaturelles qui les poussent à nous haïr au point de nous assassiner.
Et puis est venu le temps de Pâques. Ce jour où la chrétienté célèbre la résurrection du Christ, après quarante jours d’un carême également passé inaperçu de vos vœux. La religion laïque exigeant votre silence, vous vous êtes contenté d’aller sur les plages du Touquet… Peut-être pour ne pas fâcher les « Musulmans de France » rassemblés ce même saint jour au Bourget. Vous aviez pourtant demandé à votre ministre de l’Intérieur et des Cultes de mobiliser 70.000 hommes pour protéger les églises de France et de Navarre. Les protéger de qui ? Vous l’aviez dit vous-même dans la cour des Invalides. De l’islamisme.
C’était pourtant une belle occasion que de nous fêter de joyeuses Pâques, M. Macron. Malgré le temps maussade, cela aurait réjoui l’immense majorité de ceux qui, pratiquants, croyants ou non, célébraient un événement qui a changé l’histoire du monde, de la France et de millions d’hommes et dont le sens profond – le sacrifice – s’était brutalement rappelé à nous – et à vous – dans la mort du colonel Beltrame.
C’est d’autant plus regrettable que votre homologue canadien, Justin Trudeau, à qui l’on vous compare souvent et avec qui vous avez tenu à afficher votre amitié, lui, a, dans une longue vidéo et un message à la fois simple, familial et explicite, souhaité un émouvant « Joyeuses Pâques » à ses compatriotes.
Après cet « oubli », oserez-vous, le 15 mai prochain, nous imposer, comme le fait le maire de Paris, un « bon ramadan » ?
Floris de Bonneville – Boulevard Voltaire